Alexis Werl et son équipe reconstituent le pôle pénal d’Eversheds Sutherland
Le bureau parisien d’Eversheds Sutherland retrouve une équipe en droit pénal des affaires, pratique qui avait été laissée de côté depuis le départ de Sophie Scemla en 2019. C’est Alexis Werl qui prend les rênes de ce nouveau pôle, qui alliera le droit pénal des affaires aux investigations et la conformité. Il est accompagné de Jonathan Trèves, avec lequel il exerce depuis plusieurs années, et qui devient counsel lors de ce mouvement.
D’autres recrutements sont à prévoir. Alexis Werl met ainsi un terme à un peu plus de six années passées chez McDermott, au sein duquel il avait fondé la pratique contentieux des affaires et droit pénal. Cet ancien secrétaire de la Conférence avait débuté sa carrière chez Skadden, avant de rejoindre Weil Gotshal & Manges où il avait rencontré Francis Teitgen et avec lequel il avait cofondé la boutique Teitgen Werl Avocats. Mais l’internationalisation des problématiques d’anticorruption, alliée au développement de la justice négociée, l’avaient conduit, en 2016, à repartir dans un cabinet américain et notamment chez McDermott. Il choisit, cette fois-ci, de traverser l’Atlantique pour poser ses valises au sein de la firme d’origine britannique. « Par-delà le dynamisme de l’équipe parisienne, c’est aussi un réseau international extrêmement étendu qui m’a attiré », racontet- il. La firme est en effet présente dans 35 pays, à travers 74 bureaux. « Dans le déploiement de mon activité en investigations, ce réseau sera très utile car il me permettra de proposer aux clients une offre globale et intégrée.
D’autant qu’Eversheds Sutherland ne cache pas ses ambitions de développement dans cette matière stratégique pour sa clientèle qui est majoritairement composée d’industriels et d’institutionnels, notamment dans le secteur bancaire et financier ». Alexis Werl a été parmi les premiers avocats français à s’investir dans ces problématiques d’enquêtes internes avec une dimension internationale. Sa casquette de pénaliste des affaires lui est très utile pour négocier avec les services du PNF les amendes contre ses clients.
Il juge d’ailleurs que la défense pénale sera de plus en plus négociée à l’avenir. On notera qu’Alexis Werl présente en outre une activité en contentieux haut de bilan (conflits entre actionnaires, litiges post-acquisition et révocations de dirigeants), qui viendra compléter celle de Rémi Kleiman, senior office partner de la firme à Paris, qui se concentre sur les litiges commerciaux. Le nouveau venu mise également sur d’autres synergies entre les équipes. Notamment avec celles en droit social et en IP-IT qu’il estime « indispensables au déploiement de l’activité investigations ».