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Ouverture de Belloy & Associés

Par Ondine Delaunay

L’engouement pour le droit pénal des affaires ne se tarit pas depuis déjà trois mois. Après le renforcement ou la création d’équipes chez Visconti & Grundler, Stephenson Harwood, Freshfields et Jeantet, c’est un trio d’associés pénalistes qui annonce la création d’une boutique spécialisée. Belloy & Associés a ouvert ses portes, au 91 rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de la capitale.

Elle est fondée par une équipe qui se connaît bien et a déjà une histoire commune, puisque les fondateurs se sont rencontrés au sein du cabinet Boken, avant de créer le département de droit pénal des affaires de l’américain Hughes Hubbard & Reed en 2020. Mais le modèle de boutique haut de gamme, discrète et très proche de ses clients semble mieux convenir à leurs méthodes d’exercices.

Félix de Belloy, premier secrétaire de la Conférence du stage du barreau de Paris (2004), reconnu pour ses grandes qualités de plaidoiries et sa technicité en droit pénal, partage le haut de l’affiche avec Ralph Moughanie et Laureen Masson. Tous ont à cœur ce goût pour la défense pénale et les rouages de la procédure. Ils assistent principalement des personnes physiques, souvent de grands dirigeants, dans l’ensemble de leurs problématiques pénales : garde à vue, audition libre, assistance devant les tribunaux ou lors des procédures négociées avec le Parquet national financier, voire devant ses homologues anglo-saxons, préparation aux auditions lors des enquêtes internes…

« Nous cherchons à éviter le procès public pour nos clients, même si nous aimons l’audience, avec souvent des relaxes à la clef », explique Félix de Belloy. Il est bien sûr très discret sur les clients, mais avec Ralph Moughanie et Laureen Masson, il s’est déjà fait remarquer auprès d’Édouard Balladur pour qui ils ont obtenu la relaxe dans le dossier Karachi. Le cabinet est également le conseil d’Yves Le Masne, ancien PDG d’Orpea, défend un patron du CAC 40 mis en cause pour prise illégale d’intérêts, mais aussi un dirigeant de banque dans le dossier du CumCum.

La clientèle des personnes morales n’est pas oubliée par le cabinet. « Nous assistons également les entreprises dans les contentieux d’affaires, notamment d’actionnaires, dans les litiges de concurrence déloyale, de pacte d’actionnaires et post-acquisition », ajoute Ralph Moughanie. Quant à Laureen Masson, elle a de surcroît une casquette d’expert en droit pénal international et intervient sur des dossiers portant sur les droits humains. « Des affaires complexes et volumineuses, où la capacité à intégrer des éléments historiques, sociologiques ou financiers est essentielle », explique-t-elle.

Des recrutements d’avocats sont d’ores et déjà programmés, même si les associés comptent bien rester en première ligne sur l’ensemble de leurs dossiers.