Connexion

Marc Mossé rejoint August Debouzy

Par LA LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES

Le cabinet August Debouzy n’a jamais hésité à recruter ses avocats en dehors du barreau. On se souvient bien sûr de l’arrivée remarquée de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande, mais aussi des recrutements, il y a quelques années, d’Emmanuelle Mignon, ex-conseiller d’État, ou encore de Nicolas Gettler, auparavant magistrat – ce dernier ayant depuis quitté la structure.

Cette fois-ci, c’est dans un groupe international que le cabinet a trouvé sa perle rare. Marc Mossé vient en effet de quitter Microsoft Europe, dont il était directeur juridique et affaires publiques, pour rejoindre le cabinet français. Un retour aux sources pour ce dernier qui y a exercé comme collaborateur entre 2000 et 2005 (cf. son portrait dans LJA magazine n° 57). Il exercera, aux côtés d’Emmanuelle Mignon, au sein du département droit public des affaires. Or le moins que l’on puisse dire, c’est que Marc Mossé connaît parfaitement la matière !

Ayant toujours regretté de devoir faire un choix, dans ses études, entre le droit privé et le droit public, il a choisi de combiner les approches dans sa vie professionnelle. Après avoir rapidement exercé chez Philip Morris, il a rejoint le groupe Microsoft, en 2006, pour prendre la tête du département juridique, affaires publiques et citizenship de la filiale française du groupe américain. Il s’évertue alors à donner à ses équipes une vision globale du droit, combinant la matière juridique avec les affaires publiques et la RSE. Il compte d’ailleurs poursuivre sur cette même voie en tant qu’avocat.

Il explique : « Ma volonté est de contribuer à enrichir l’offre du cabinet en matière de conseil en droit européen pour permettre à nos clients de peser sur l’échiquier institutionnel et mieux appréhender les enjeux réglementaires de demain ».

Très vite remarqué pour sa modernité dans l’exercice de son métier, Marc Mossé est devenu président de l’Association française des juristes d’entreprises (AFJE) en 2019. Et, pendant son mandat, il n’a cessé d’orienter son action vers l’Europe. Considérant que l’ancrage européen est aussi un moyen de questionner l’organisation des professions du droit en France, il s’est battu sans repos pour que les juristes d’entreprises français se voient reconnaître le legal privilege. « Juriste et avocat ne sont pas des métiers différents, mais des fonctions différentes. Je n’arrive pas à le voir de manière segmentée et il y a pour moi mille manières d’être avocat ! », avait-il expliqué à la rédaction avant le début de son mandat.