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Alexandre Dejardin et Erwan Bordet fondent Duroc Partners

Par Ondine Delaunay

Comme son nom ne l’indique pas, Duroc Partners vient d’ouvrir ses portes au 97, Boulevard Malesherbes, dans le huitième arrondissement de la capitale. Ses associés fondateurs, Alexandre Dejardin et Erwan Bordet, rappellent la référence au maréchal du premier Empire, Géraud Christophe de Michel du Roc, dit Duroc, qui était surnommé « l’ombre de Napoléon ».

Ils se considèrent, eux aussi, comme des conseillers de l’ombre d’une clientèle de dirigeants, managers et entrepreneurs. « Nous les assistons, souvent depuis de nombreuses années, sur l’ensemble de leurs projets. Nous intervenons comme des chefs d’orchestre de leurs opérations stratégiques et patrimoniales », indiquent-ils. Persuadés de l’avantage de l’hyperspécialisation dans un marché ultra-concurrentiel, ils ont décidé de s’engager dans la voie entrepreneuriale. Ils fondent donc leur cabinet, accompagnés de sept collaborateurs : Eléonore Gaulier et Faustine Paoluzzo, seniors, Martin Brunet et Diane Rufenacht, midlevels, ainsi qu’Elle Otto, Léa Benedetti et Noé Tempereau. L’ADN du cabinet ? « Des avocats qui sont réunis par un socle de valeurs communes : le travail, la créativité, l’engagement et le sens du business », expliquent Alexandre Dejardin et Erwan Bordet.

Tous deux se sont rencontrés chez Jeausserand Audouard, cabinet au sein duquel ils étaient associés depuis environ six ans. Le premier arrivait alors de Mayer Brown, tandis que le second avait fait ses armes chez STC Partners. Entre eux, l’entente a été immédiate. Il faut dire que leur positionnement commun auprès des managers d’entreprises sous LBO les a rapprochés, dans un marché qui a été pour le moins booming depuis une dizaine d’années. Alexandre Dejardin intervient essentiellement pour structurer les packages des dirigeants de sociétés sous LBO, tandis qu’Erwan Bordet les accompagne également lors des build-up ou dans le cadre d’OBO. On aura notamment remarqué le premier auprès du management d’Havea Group, spécialiste des compléments alimentaires et dermocosmétiques, dans le cadre d’un LBO avec le fonds britannique BC Partners. Le second est quant à lui intervenu récemment aux côtés des managers du groupe Clayens, leader européen dans la transformation de polymères, composites et pièces métalliques de précision, dans le cadre d’un LBO avec One Equity Partners. De Duroc Partners, ils veulent faire une boutique indépendante dédiée exclusivement à l’accompagnement des entrepreneurs, dirigeants et groupes familiaux dans leurs opérations capitalistiques. Ils ne se positionnent sur aucun segment de marché, sur aucun secteur particulier. Ils suivent leurs clients, qu’ils soient français ou étrangers, exerçant pour le compte de sociétés cotées ou non cotées. Bien sûr l’équipe est promise à croître… un peu. Le fiscal pourrait être une matière justifiant le recrutement d’un nouvel associé, même si les fondateurs n’oublient pas la croissance organique. Dans tous les cas, Duroc Partners conservera une « taille humaine ».