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Olivier Cousi et Nathalie Roret : "Nous voulons créer un Institut du barreau de Paris, ouvert aux universités et aux entreprises"

Par LJA - LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES

Olivier Cousi et Nathalie Roret sont candidats au bâtonnat et vice-bâtonnat de l'ordre des avocats au barreau de Paris, dont les élections auront lieu les 29 novembre et 1er décembre prochains. Présentation de quelques unes des grandes lignes de leur programme.

Pourquoi vous présentez-vous au bâtonnat et au vice-bâtonnat ?
Nathalie Roret et Olivier Cousi : Nous sommes candidats, libres et indépendants, pour porter un projet collectif pour les avocats du barreau de Paris. En effet, ce sont nos échanges avec nos confrères qui ont déterminé notre candidature et, notamment, avec nos jeunes confrères. Nous avons été touchés par le fait que beaucoup d'entre eux sont inquiets et éprouvent des difficultés à concilier leurs différents impératifs de vie, au risque de quitter la profession. L’Ordre doit être à leur côté pour construire l’avocat de l’avenir et l’avenir des avocats.

Notre méthode est collaborative et nous avons sollicité la contribution des meilleurs pour des groupes de réflexion, en donnant la priorité à ceux qui seront le barreau de demain, afin de construire ensemble des solutions efficaces et concrètes.


Notre projet s’appuie sur les valeurs que nous partageons, non par conservatisme mais parce que depuis des décennies ce sont ces valeurs qui ont donné un sens à notre profession et ont permis de l’ancrer dans son temps.



Nous voulons un ordre qui déménage pour répondre aux nouveaux défis, comme le déménagement du TGI, la préservation du secret professionnel dans un monde avide de transparence, la protection constitutionnelle de la défense, la place de l’avocat dans l’économie numérique du droit, le rayonnement du barreau de Paris, la démocratie participative, les nouveaux marchés. Notre projet s’appuie sur les valeurs que nous partageons (la transmission, le respect, l’esprit de conquête et la transparence), non par conservatisme mais parce que depuis des décennies ce sont ces valeurs qui ont donné un sens à notre profession et ont permis de l’ancrer dans son temps.

Pour favoriser la transmission, nous souhaitons une entrée plus sélective dans la profession et une collaboration libérale encadrée et apaisée par la généralisation de l’assurance perte de collaboration. Nous voulons créer un Institut du barreau de Paris, pôle d’excellence en charge d’une vraie formation continue qualifiante, de la valorisation et de l’accessibilité de nos richesses patrimoniales et documentaires et du savoir-faire des avocats. Paris est riche de la compétence de tous ses avocats, nous disons bien "tous". Cet Institut, ouvert aux universités et entreprises, permettra à Paris de mettre en valeur et partager son autorité et ses compétences incomparables en matière de régulation de la profession, d’éthique et de place internationale de Droit et de règlement des conflits.


Nous voulons créer un Institut du barreau de Paris, pôle d’excellence en charge d’une vraie formation continue qualifiante, de la valorisation et de l’accessibilité de nos richesses patrimoniales et documentaires et du savoir-faire des avocats.



Les avocats du barreau de Paris seront respectés et respectables. Nous devons respecter notre serment, nos clients, les juridictions et nos confrères. Nous mettrons en place un référé déontologique et une hotline 24h/24 pour répondre aux questions et préoccupations soulevées par les incivilités de tous les jours comme par les difficultés d’exercice. Mais nous saurons aussi nous faire respecter par les pouvoirs publics, les juges et par nos concurrents, si nécessaire par des actions en justice.

La transparence, c’est un accès libre aux comptes de l’Ordre pour tout avocat qui en fera la demande, la mise en place d’appels d’offre pour les missions de l’Ordre et la possibilité pour tout avocat, même en dehors du Conseil, de mettre à l’ordre du jour et de venir présenter personnellement une question particulière. Pour les engagements d’importance majeure qui portent sur plusieurs mandats ou dépassent financièrement le montant du budget de l’Ordre, nous demanderons un vote de l’assemblée générale des avocats.

Quelle est votre position sur l'avocat en entreprise et l'avocat domicilié dans l'entreprise ?

N. R et O. C. : L’avocat en entreprise, la profession n’en veut pas : nous pensons que c’est dommage car c’est le meilleur moyen de répondre à la fois à la demande légitime des juristes d’entreprise de bénéficier d’un legal privilege et de développer une mobilité et des débouchés pour tous les élèves-avocats, que nous formons pourtant à nos frais.

L’avocat domicilié en entreprise, les entreprises n’en veulent pas. Il n’a donc pas beaucoup d’avenir.


Notre approche, comme toujours, est pragmatique et, forts de nos rencontres avec le Cercle Montesquieu et l’Association française des juristes d'entreprise (AFJE), nous mettrons en place un groupe de travail paritaire de jeunes avocats et juristes qui aura pour mission de dessiner ensemble les contours d’un statut d’avocat en entreprise respectueux de l’indépendance et de l’activité judiciaire des cabinets libéraux.


L’avocat domicilié en entreprise, les entreprises n’en veulent pas. Il n’a donc pas beaucoup d’avenir.

La profession d'avocat doit actuellement faire face à l'émergence de nouveaux concurrents sur Internet. Comment aider les cabinets à y faire face ?
N. R et O. C. : Grâce à l'implication d'Olivier depuis plusieurs années dans l'association Open Law au sein de laquelle il a notamment dirigé le groupe de travail à l'origine du projet de charte éthique entre les professionnels du droit et les legaltech, nous avons pu longuement réfléchir à la place du droit et des avocats dans notre société numérique en mutation.


Nous devons prendre garde à ce que des acteurs non régulés ne fassent irruption et, affranchis de tous principes déontologiques, compétences professionnelles ou assurance civile professionnelle, offrent un conseil extrêmement nuisible dont nos clients seraient les premières victimes.



De manière générale, nous préférons aborder le sujet sous l'angle de la complémentarité plutôt que sous celui de la concurrence. Les legaltech peuvent en effet constituer de véritables leviers pour notre activité, notamment pour l’ouverture et le développement du marché du droit, les moyens techniques de développement qu’ils offrent à nos cabinets et la mise en relation avec le client, tout en permettant de renforcer l'accès au droit du justiciable.
Toutefois, nous devons prendre garde à ce que des acteurs non régulés ne fassent irruption et, affranchis de tous principes déontologiques, compétences professionnelles ou assurance civile professionnelle, offrent un conseil extrêmement nuisible dont nos clients seraient les premières victimes. Les legaltech sont des acteurs du marché du droit qu’il faut considérer avec respect mais vigilance. Elles ont (encore) besoin des avocats, discutons avec elles du respect et de la place économique de l’avocat dans les solutions qu’elles proposent. Nous pensons que l’Ordre a vocation à devenir le régulateur des services juridiques en ligne.

Certains cabinets commencent à faire de la publicité dans les journaux ou à la télévision. Est-ce un mouvement que vous souhaitez encourager ?
N. R et O. C. : Tout d'abord, nous avons eu l'occasion de travailler en profondeur sur le sujet et d'en suivre les évolutions car Olivier a enseigné pendant dix ans à l’École de formation du barreau (EFB) la déontologie au regard de la publicité, et que Nathalie était membre de la commission ordinale du barreau de Paris sur le sujet. La déontologie a su s’adapter aux nouveaux moyens de communication en ligne et c’est tant mieux.

La publicité fait naturellement partie de notre activité, elle est utile et nécessaire et nous permet de faire connaître notre différence. Les avocats du barreau de Paris doivent s’en emparer et l’utiliser.

Nous ne défendrons pas le retour au minitel et ne transformerons notre Ordre en une legal startup !


L'Ordre a donc une place importante à remplir afin d’inciter nos confrères à utiliser ces nouveaux moyens de communication désormais à leur disposition, tout en s'assurant du respect des règles déontologiques. Nous ne défendrons pas le retour au minitel et ne transformerons pas notre Ordre en une legal startup. Notre Ordre, fidèle à sa tradition, se doit de donner un cadre à tous les avocats pour leur permettre de se développer et pour leur permettre de conquérir de nouveaux marchés. L’Ordre offrira des services aux avocats, comme un accès gratuit à des ressources documentaires en ligne, des formations qualifiantes en matière de gestion et de management des cabinets ou de gestion responsable éthique et solidaire.

La 4e directive anti-blanchiment est en cours de transposition en droit français. Ne craignez-vous pas que dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale et le terrorisme, les pouvoirs publics ne tentent de remettre en cause une nouvelle fois le secret professionnel de l'avocat ?
N. R et O. C. : De manière préliminaire, il est certain que les avocats ne peuvent se voir exemptés des obligations liées à lutte contre la fraude fiscale et le terrorisme, à condition que soient respectés la confidentialité et le secret professionnel.
Dès lors, il faut continuer de favoriser le rôle des Caisses autonomes des règlements pécuniaires des avocats (CARPA) et le filtre du bâtonnier afin que nous puissions nous intégrer dans le système de lutte contre la fraude fiscale, le terrorisme et le blanchiment sans enfreindre notre déontologie. Toutefois, il est aussi évident qu'il faudra se montrer particulièrement vigilant quant aux intentions des pouvoirs publics au moment de la transposition de la directive. En effet, dans le climat actuel, la tentation est grande pour le législateur d'entamer le secret professionnel de l'avocat comme l'ont clairement illustré la Loi renseignement de 2015 ou les incertitudes qui pèsent encore aujourd'hui autour de la Loi sur les lanceurs d'alerte. Cette dernière, modifiée par le Sénat, revient à l’Assemblée nationale cet automne, nous resterons vigilants et suivront le débat.

Quel rôle le barreau d'affaires doit-il jouer au sein de l'Ordre ?
N. R et O. C. : Le barreau d’affaires a apporté à l’Ordre des personnalités et des stratèges remarquables et une ouverture sur les enjeux permettant de maintenir un barreau français d’excellence. Si on parle des cabinets qui pratiquent le droit des affaires à Paris, on doit rappeler qu’ils sont un élément essentiel de son rayonnement comme Place de droit internationale, dont la réputation est fondée sur l'excellence de sa formation, son exigence intellectuelle, son important volume d'affaires. Confronté chaque jour à la mondialisation, défendant le droit continental, il est en première ligne face aux évolutions du droit international et des technologies. Le Brexit est une chance, saisissons-la ! Cela dit, les membres des cabinets d’affaires sont avant tout des avocats, confrontés aux mêmes exigences d’activité, de qualité et de compétence ; il n’y a pas réellement de différence dans la conception et la pratique qu’ils ont de leur profession. Tout comme les avocats pénalistes qui s’engagent de part le monde pour la défense des droits de l’homme, le barreau d’affaires participe ainsi particulièrement au rayonnement du barreau de Paris en dehors de ses frontières.

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