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21/03/2019

Pascale Neyret, la vie comme un rallye

Paru dans La Lettre des Juristes d'Affaires Magazine n°58 - Janvier / Février 2019 Par Nathalie Bru Reportage photographique : Mark DaviesÀ l’automne 2017, Pascale Neyret est arrivée à la tête de la direction juridique de Nexity, pour accompagner la mutation de la société, devenue en début d’année plateforme de services immobiliers. Pilote de rallye à vingt ans, elle l’est restée sa vie durant. Portrait.Samedi, début d’après-midi, elle passe les portes de La Rotonde, la brasserie de la Muette où elle a ses habitudes. Trouver du temps pour une rencontre pas tout à fait professionnelle pendant la semaine était trop compliqué. Pascale Neyret, depuis qu’elle a rejoint Nexity il y a un peu plus d’un an, est très occupée. Si elle vit aujourd’hui dans le quartier de la Muette, c’est plus par hasard que par conviction. « Quand je suis arrivée à Paris, mon frère habitait ici », dit-elle. « Je ne suis pas parisienne. Je ne le suis jamais vraiment devenue. » Ses phrases sont brèves, efficaces. Elle se raconte sans fioritures et sans affect. Façon : voilà, c’est moi et c’est comme ça. À chaque question, elle oppose d’abord un court silence. Souriante, son regard rivé au vôtre, du début à la fin de l’entretien – c’en est presque désarçonnant.Originaire de Grenoble, elle avoue avoir gardé « un esprit très province ». Et un goût certain pour le sport et le dépassement de soi. « À Grenoble, si vous ne faites pas de sport, vous ne faites pas grand-chose. J’ai fait de la compétition de 7 ans à 37 ans. Pas pour gagner, mais parce que j’aime le challenge, la montagne, le grand air. » Natation, équitation, ski, automobile. Tout lui plaît. Mais c’est sur le rallye auto qu’elle finira par se fixer.Fille de Bob Neyret, lui-même pilote semi-professionnel qui n’a, à 84 ans, toujours pas lâché le volant – il participait encore l’an dernier au Tour Auto et a fait un Paris-Pékin il y a deux ans –, Pascale Neyret refuse pourtant qu’on parle d’atavisme. Si elle aime le rallye, c’est parce que ça correspond à sa personnalité. Grâce au rallye, en tout cas, par une succession de rencontres, elle a fait une carrière de directrice juridique. Sans même passer par la case de simple juriste. Et ça aussi, elle le doit à sa personnalité. Directrice juridique de Nexity depuis octobre 2017, elle a trouvé dans l’entreprise un nouvel endroit où mettre à profit son goût pour les défis.« Pourtant, au départ, je voulais être journaliste, glisse-t-elle. Depuis l’âge de 14 ans, je rêvais d’être grand reporter. » Alors, quand en 1980, son bac C en poche, elle quitte Grenoble pour Paris, ce n’est pas pour aller faire des études mais pour travailler avec Roger Giquel qui, après avoir présenté le journal de 20 heures de TF1 pendant cinq ans, réalise et produit des grands reportages. Roger Giquel qu’elle a rencontré à Monaco, quelque temps plus tôt. « Je lui ai mis la tête comme un compteur pour qu’il me prenne », sourit-elle. Mais rapidement, un nouveau projet prend forme : partir pour New York, en stage chez Paris Match. Manque de chance : tombée malade, elle doit rester à Paris. Et devient pigiste régulière pour l’hebdomadaire. Son boulot : « Écrire sur rien », comme elle dit, autrement dit rédiger les textes accompagnant les photos. C’est la grande époque de Paris Match, les pigistes se battent pour décrocher ce genre de mission. Comme elle a choisi d’entrer sur le marché du travail sans passer par la case université – « Je voulais vivre », explique-t-elle –, l’avancement est plus compliqué. Le journaliste François Pédron la convainc de s’inscrire en fac. Elle ira donc en droit, à Assas, « parce que les inscriptions en lettres étaient fermées ». On est en 1982. Et Pascale Neyret mènera les deux de front – Paris Match et les études – jusqu’à la maîtrise en 1986.

21/03/2019

La médiation, mal-aimée des entreprises

Paru dans La Lettre des Juristes d'Affaires n°1389 du 18 mars 2019Le groupe de travail constitué au sein du Club des juristes et présidé par Pierre Servan-Schreiber, après avoir procédé à de nombreuses auditions, vient de rendre un rapport sur le sujet aux termes duquel quatre recommandations sont formulées pour réconcilier l’entreprise avec la médiation. Le groupe de travail préconise cependant clairement d’éviter l’écueil de la « médiation obligatoire » qu’il estime être une notion antinomique.«Nous avons voulu comprendre pourquoi la médiation ne marche pas mieux ». C’est la mission que le groupe de travail constitué à la fin de l’année 2017 s’était fixée. Il a été constitué sous l’égide du think-tank le Club des juristes, à l’initiative du Centre de médiation et d’arbitrage de Paris (CMAP). Présidé par l’avocat et médiateur Pierre Servan-Schreiber, il réunissait également la professeure Soraya Amrani-Mekki, le médiateur et président d’honneur de l’AFJE, Pierre Charreton, Guillaume Forbin, avocat et médiateur, et Sophie Henry, présidente du CMAP. Les auteurs du rapport ont auditionné près de 40 personnes : avocats, professeurs, juristes d’entreprise, dirigeants d’entreprise, magistrats, etc. Après avoir défini les contours de la « médiation », dont la polysémie, y compris dans les textes prête à confusion, le rapport dresse le constat d’une véritable barrière culturelle qui freine son essor. Ils ont présenté leur rapport le 13 mars au Club des Juristes.Le groupe de travail y a pointé des réticences côté avocats, tout d’abord, parce que ces derniers, qui facturent souvent à l’heure, sont réputés trouver davantage d’intérêt dans une situation contentieuse qui dure. Ces réserves se retrouvent également du côté des juristes d’entreprises, qui voient dans le contentieux un « pré carré », au sein duquel ils jouissent d’un certain prestige. Il est également délicat pour les hommes de loi de conseiller une médiation à l’entreprise. « Mais on vous paye pour défendre l’entreprise, et pas pour compromettre », craignent-ils de se voir répondre, rapporte Pierre Charreton, qui estime que les enjeux de pouvoir sont un frein essentiel au recours à la médiation. Pierre Servan-Schreiber rapporte ainsi qu’un directeur des affaires financières lui avait confié qu’il était plus commode d’être condamné par un tribunal à verser une grosse somme d’argent à un ancien employé que de verser ces sommes volontairement dans le cadre d’un accord transactionnel.

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