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Sous les voûtes du musée du barreau de Paris

Par Miren Lartigue

Cet article a été publié dans LJA Le Magazine n°42, mai/juin 2016

Avis aux amateurs d’histoire judiciaire. Une page se tourne au musée du barreau de Paris. Ouverture au public, expositions temporaires, conférences-débats, nouvelle politique d’acquisitions… Autant d’initiatives qui portent la même ambition : inviter tout un chacun à ouvrir le grand livre de l’histoire de la justice.


Un musée de l'histoire de la justice



En dépit de la richesse de ses collections, le lieu est longtemps resté confidentiel. Accessible uniquement sur rendez-vous, le musée du barreau de Paris, niché dans la cave voûtée d’un hôtel particulier inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, n’accueillait qu’une centaine de visiteurs par an. Mais il a entamé dernièrement une véritable mue, sous l’impulsion de son nouveau conservateur, Emmanuel Pierrat, spécialisé en droit de l’édition et ancien membre du conseil de l’Ordre. « Le musée dispose de collections tout à fait exceptionnelles mais qui étaient très peu accessibles au public et aux chercheurs », explique l’avocat, dont l’ambition est de le transformer en « un musée de l’histoire de la justice ». Un projet qu’il porte avec enthousiasme et qu’il met en œuvre avec Cindy Geraci, docteur en histoire, archiviste et responsable du musée pour le barreau de Paris.

Facilité l’accessibilité
Depuis début avril, le musée est désormais ouvert au public tous les week-ends et jours fériés – et gratuit pour les avocats parisiens, sur présentation de leur carte professionnelle. En parallèle, l’équipe s’est chargée de sensibiliser la communauté des chercheurs à la richesse du fonds. « Nous avons également commencé à numériser toutes les collections », ajoute Emmanuel Pierrat.


Un fonds composé de peintures, de dessins, de sculptures, de photos, d’illustrations et de documents originaux, manuscrits ou imprimés, réunis grâce à des dons, des legs ou des acquisitions, et qui retracent des pans de la vie judiciaire française de l’Antiquité à nos jours



Un fonds composé de peintures, de dessins, de sculptures, de photos, d’illustrations et de documents originaux, manuscrits ou imprimés (livres, articles de presse, notes de plaidoiries tirées d’archives personnelles…), réunis grâce à des dons, des legs ou des acquisitions, et qui retracent des pans de la vie judiciaire française de l’Antiquité à nos jours. « Le musée achetait beaucoup de manuscrits, de livres anciens et de tableaux, poursuit-il. J’achète de plus en plus de photos, de cartes postales, d’images populaires et d’affiches de cinéma. Nous sommes ainsi en train de constituer le plus grand fonds d’affiches de cinéma sur la justice. » Et si les salles des ventes restent incontournables, le conservateur, toujours à l’affût de nouvelles pièces, surveille les sites de ventes aux enchères en ligne et a « mis des alertes sur des tas de sites internet, y compris eBay ».

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©Benjamin Louis. Dessins et peintures de Pierre de Belay, qui a assisté au procès d'Alexandre Staviky, qui avait monté une vaste escroquerie via le Crédit municipal de Bayonne. La veuve du peintre a fait une donation de près de 300 dessins, gouaches et peintures à l'Ordre de Paris

Expositions temporaires et conférences-débats
Autre nouveauté : les expositions temporaires. « Pour faire venir les gens dans un musée, il faut créer des événements, relève-t-il. C’est encore plus vrai pour un musée historique, il faut faire tourner la collection. » Consacrée à Maurice Garçon, la première exposition temporaire a été lancée début 2015, année de la publication du Journal rédigé par l’avocat, essayiste, romancier, historien et aquarelliste, durant la Seconde Guerre mondiale. « La famille a par la suite légué au musée un grand nombre de lettres, ainsi que des aquarelles de procès. » La deuxième exposition, qui s'est terminée fin mai, concerne les grands procès de l’histoire, dont ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette, l’affaire Dreyfus et le procès d’Émile Zola, l’affaire Landru, le procès du docteur Petiot, l’affaire Stavisky, le procès de Maurice Papon… La prochaine est prévue en septembre sur le thème “les femmes à la barre”. Et la suivante sur “les pièces à conviction” : « Nous allons pouvoir en emprunter au musée de la police. Prêter et se faire prêter des pièces, c’est quelque chose que nous faisons régulièrement. » En janvier dernier, l’avocat a également lancé les Auditions du musée, des rencontres-débats organisées en soirée autour de thématiques judiciaires – « un lieu pour “penser la justice” avec des auteurs, des juristes, des chroniqueurs judiciaires… » – ouvertes à tous sur inscription préalable, en raison de la capacité d’accueil limitée du musée.

Visites guidées et privatisées
Le musée est aussi accessible en semaine, sur réservation, pour des visites guidées de groupes en français ou en anglais (10 personnes minimum, 25 maximum). « La visite dure environ une heure et demie, et il possible d’organiser ensuite une collation dans la cour ou dans l’enceinte même du musée, ou encore de coupler cette visite avec celle du palais de justice, pour ceux qui souhaiterait s’offrir une journée histoire de la justice », ajoute-t-il. Dernièrement, « un cabinet d’affaires a organisé une visite pour des clients », et le barreau en a proposé une « aux membres du conseil de l’Ordre de Belgique, invités chaque année à participer à une réunion du conseil de l’Ordre de Paris ».


Restaurer et promouvoir l'image des avocats, montrer le rôle qu'ils ont joué dans la société et qu'ils continuent de jouer



Si la satisfaction d’Emmanuel Pierrat à l’idée de partager ce lieu et ses richesses avec ses confrères est réelle, il ne cache pas son désir de contribuer aussi, plus largement, « à restaurer et promouvoir l’image des avocats, montrer le rôle qu’ils ont joué dans la société et qu’ils continuent de jouer ; et c’est pourquoi je m’intéresse aussi beaucoup aux procès contemporains ». Et si jamais le barreau de Paris venait à vendre l’immeuble qui héberge le musée et le stock des collections ? « Après le déménagement vers le nouveau palais de justice, le musée de la police aimerait bien s’installer au 36, quai des Orfèvres ; de la même façon, le musée de la justice pourrait alors s’installer dans le palais de justice, il y aurait toute sa place, non ? »

Musée du barreau de Paris, 25, rue du Jour, 75001 Paris. Tél : 01 44 32 47 48. musee@avocatparis.org. Twitter : @MuseeduBarreau

Barreau de Paris musée

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