
Rien ne va plus entre les juristes d'entreprise et les avocats
Dans ce nouveau communiqué, dont le titre (La facture de la fracture) joue sur une coquille qui s'était glissée dans l'intitulé de leur première communication (Avocats et juristes d'entreprise : la fracture - devenue la "facture" dans l'objet de leur mail), les deux associations annoncent avoir demandé "à l’ensemble de leurs membres présents sur tout le territoire d’écrire aux avocats avec lesquels ils travaillent afin qu’ils confirment expressément par écrit leur soutien à la reconnaissance de l’indépendance des juristes d’entreprise et du principe de confidentialité de leurs avis et correspondances". Et de préciser que "cette confirmation préalable serait associée au budget estimé à plus de 1,3 Md€ qui est chaque année confié à des avocats en France par les seules équipes juridiques locales des entreprises".
Réagissant à cette menace, la Fédération nationale des Unions des jeunes avocats (FNUJA) a affirmé que "les avocats ne cèderont pas au chantage". Dans un communiqué du 12 février, elle a ainsi appelé "l’ensemble des avocats, indépendamment de toute position personnelle sur l'opportunité de la création d'un statut d’avocat en entreprise ou l’institution d’un principe de confidentialité des avis des juristes d'entreprise, à ne pas obtempérer si une telle demande devait leur être formulée". Elle a également demandé au CNB, resté silencieux jusqu'à présent, de "s'élever contre la méthode".
L.G.