Accès Rapide
S'identifier

Lja.fr : le site d’information en prise directe avec l’actualité des cabinets d'avocats et des directions juridiques. Chaque jour, l’actualité du droit grâce à nos news, portraits, fiches pratiques et points de vue d’experts.

Image

Loi sur le renseignement : trois petites censures, puis s'en va vers le Journal officiel

Par Laurence Garnerie


Le 23 juillet 2015, le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la loi relative au renseignement qui modifie le Code de la sécurité intérieure (lire la décision n° 2015-713 DC). Les sages ont néanmoins censuré trois dispositions.

Procédure d'urgence opérationnelle
En premier lieu, ils ont déclaré non conforme à la Constitution l'article L. 821-6 du Code de la sécurité intérieure sur la procédure d'urgence opérationnelle. Ce texte permettait, "en cas d’urgence liée à une menace imminente ou à un risque très élevé de ne pouvoir effectuer l’opération ultérieurement" , d'installer des dispositifs de recueil de renseignement sans autorisation préalable du Premier ministre, de l'un de ses collaborateurs directs habilités au secret de la défense nationale, ou de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.

Surveillance internationale
En second lieu, le Conseil constitutionnel a censuré l'article L. 854-1 du Code de la sécurité intérieure, relatif aux mesures de surveillance internationale. Motif : "en ne définissant dans la loi ni les conditions d'exploitation, de conservation et de destruction des renseignements collectés en application de cet article, ni celles du contrôle par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement de la légalité des autorisations délivrées en application de ce même article et de leurs conditions de mise en œuvre, le législateur n'a pas déterminé les règles concernant les garanties fondamentales accordées au citoyen pour l'exercice des libertés publiques".

Domaine réservé
Enfin, il a invalidé une disposition de l'article L. 832-4 du Code de la sécurité intérieure prévoyant que les crédits de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement seraient inscrits au programme « Protection des droits et libertés » de la mission « Direction de l'action du Gouvernement », en ce qu'elle relevait du domaine réservé des lois de finances.

Avocats et secret des correspondances
Concernant cependant l'article L. 821-7 du Code de la sécurité intérieure, qui vise les techniques de renseignement relatives aux parlementaires, magistrats, avocats ou journalistes, le Conseil constitutionnel a estimé qu'il "ne portait pas une atteinte manifestement disproportionnée au droit au respect de la vie privée, à l'inviolabilité du domicile et au secret des correspondances".

Pour mémoire, cette disposition interdit en principe que l'une de ces professions puisse être l'objet d'une demande de mise en œuvre, sur le territoire national, d'une technique de recueil de renseignement en raison de l'exercice de son mandat ou de sa profession. Si une demande devait néanmoins concerner l'une de ces personnes, ses véhicules, ses bureaux ou ses domiciles, le texte impose son examen en formation plénière par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Le texte les exclut également de la procédure d'urgence.

Si le Président de la République, qui avait saisi le Conseil constitutionnel, s'est félicité de cette décision validant la majeure partie de la loi, le barreau de Paris en a, lui, "pris acte avec beaucoup de tristesse" . Dans un communiqué du 24 juillet, il a estimé que "les valeurs de libertés publiques, que ce soit administratives avec ce nouveau texte de loi, ou judiciaires avec des écoutes téléphoniques et des perquisitions toujours plus nombreuses faites à "filets dérivants" par des juges d'instruction sans contrôle a priori, placent notre pays à la queue des grandes démocraties".

La loi n° 2015-912 relative au renseignement a été publiée au Journal officiel le 24 juillet 2015.


L.G.

 


Le secret professionnel, un droit non protégé constitutionnellement


Dure semaine pour le secret professionnel des avocats. Le lendemain de sa décision sur la loi relative au renseignement, le Conseil constitutionnel a rendu publique sa décision sur l'accès administratif aux données de connexion (lire la décision n° 2015-478 QPC, 24 juill. 2015).

En l'espèce, les sages avaient été saisis par les associations French Data Network, La Quadrature du Net et la Fédération des fournisseurs d'accès à internet associatifs d'une question prioritaire de constitutionnalité sur les articles L. 246-1 à L. 246-5 du Code de la sécurité intérieure, issus de la loi de programmation militaire de 2013. Ces dernières soutenaient que l'absence de garanties spécifiques pour protéger l'accès aux données de connexion des avocats et des journalistes portait atteinte au droit au respect de la vie privée, à la liberté d'expression et de communication, ainsi qu'aux droits de la défense et au droit à un procès équitable, au droit au secret des échanges et correspondances des avocats et au droit au secret des sources des journalistes.

Des arguments rejetés par le Conseil constitutionnel. Dans sa décision, ce dernier a rappelé que si, de façon générale, le droit au respect de la vie privée et le secret des correspondances, la liberté d'expression, les droits de la défense et le droit à un procès équitable étaient protégés par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, il n'existait, en revanche, aucune disposition constitutionnelle consacrant "spécifiquement un droit au secret des échanges et correspondances des avocats et un droit au secret des sources des journalistes" .

Relevant que la procédure de réquisition administrative de données de connexion excluait l'accès au contenu des correspondances, il a estimé qu'elle ne portait pas atteinte au droit au secret des correspondances et à la liberté d'expression, et que le législateur avait prévu des garanties suffisantes afin qu'il ne résulte pas de la procédure une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée, aux droits de la défense et au droit à un procès équitable.

Barreau de Paris Conseil constitutionnel Renseignement

Deux cabinets sur l’OBO de PeersGroup

- 442 vues

Le cabinet de conseil en management PeersGroup opte pour un owner buy-out, en octroyant une position minoritaire à son capital à NextStage…

Louis-Romain Riché rejoint Herald

- 488 vues

Le cabinet Herald se renforce en contentieux en recrutant Louis-Romain Riché au rang d’associé. Avec sa collaboratrice Laure Diu-Lambrechts,…

Deux cabinets sur l’OBO de PeersGroup

- 442 vues

Le cabinet de conseil en management PeersGroup opte pour un owner buy-out, en octroyant une position minoritaire à son capital à NextStage…

Six cabinets sur le LBO d’Eskimoz

- 488 vues

À l’aube de son dixième anniversaire, Eskimoz structure un LBO minoritaire en compagnie de Siparex ETI. L’expert en marketing…

Louis-Romain Riché rejoint Herald

- 488 vues

Le cabinet Herald se renforce en contentieux en recrutant Louis-Romain Riché au rang d’associé. Avec sa collaboratrice Laure Diu-Lambrechts,…

Création du cabinet Colbert

- 607 vues

Sabine Liégès, Carine Piccio, François-Xavier Ruellan et Rosine De Matos s’associent pour créer le cabinet Colbert.

Vigo recrute Adélaïde Jacquin

- 572 vues

Adélaïde Jacquin fait son retour au sein du cabinet Vigo, en passant par la grande porte. Elle intègre en effet la structure en qualité…

Adaltys accueille Lucie Pernet

- 545 vues

Le cabinet Adaltys annonce l’arrivée d’une 25e associée. Lucie Pernet rejoint en effet l’équipe immobilier de la…

Création du cabinet Aurès

- 689 vues

Christophe Perchet, Jean-Christophe Devouge, Magda Picchetto et Thomas Bourdeaut annoncent leur association pour fonder un nouveau cabinet. Ils sont entourés…

L'agenda de la semaine - n°1525

- 9914 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Naissance de la legaltech White Alert

- 8165 vues

Le cabinet Ayache propose un dispositif numérique de lancement d’alertes conforme à la loi Sapin 2, qui impose aux entreprises de…

Consultation publique de l’AMF

- 8059 vues

L’Autorité des marchés financiers a fait le constat d’une augmentation encore trop lente de la proportion des fonds d’investissement…

Fieldfisher x Euronext

- 10852 vues

Fieldfisher est partenaire d’Euronext dans le cadre du déploiement de la nouvelle édition de son programme FamilyShare, destiné…

Mémoires d’un avocat international

- 8790 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Violations du RGPD

- 10499 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Abandon du projet DataJust

- 8491 vues

Selon une information du site acteurspublics.fr, qui n’a pas encore été confirmée par la Chancellerie, le développement…

abonnez-vous
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Il semble que vous utilisiez un ad-blocker !

La Lettre des Juristes d'Affaires se finance par la publicité afin de vous offrir un contenu de qualité.

Deux solutions vous sont proposées :

Désactivez votre ad-blocker

Abonnez-vous à la LJA

Je m'abonne