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Investir de nouveaux marchés : une nouvelle image de la profession

Par Brigitte Van Dorsselaere - Image Juridique

Le métier d’avocat évolue et il est temps de mieux le faire savoir. L’avocat peut, en effet, depuis longtemps avoir des activités accessoires ou complémentaires et aussi désormais utiliser de nouveaux outils, comme l’acte d’avocat, et exercer de nouveaux métiers.

Autant d’activités trop souvent méconnues sur lesquelles le cabinet doit davantage communiquer.

Des activités accessoires et complémentaires aux nouveaux métiers

Depuis longtemps, l’avocat exerce souvent, en parallèle, des activités accessoires. Il intervient ainsi fréquemment en qualité d’enseignant, de formateur, de conférencier ou bien il rédige des ouvrages ou des articles d’expert.

Au-delà, depuis de nombreuses années également, l’avocat peut exercer des activités complémentaires à sa profession. Il peut ainsi intervenir en qualité :
• d’arbitre ;
• de médiateur ;
• de conciliateur ;
• de négociateur ;
• ou bien d’expert.

Mais, encore au-delà, l’avocat peut désormais, tout en restant avocat, exercer de nouveaux métiers et investir ainsi de nouveaux secteurs d’activités : la fiducie, le lobbying, le sport, l’immobilier et l’informatique.

En effet, l’avocat, est aujourd’hui autorisé à être :
• avocat fiduciaire ;
• lobbyiste ;
• agent sportif ;
• mandataire en transactions immobilières ;
• correspondant Informatique et libertés (CIL) ;
• administrateur indépendant d’entreprise.

Bientôt, il devrait aussi pouvoir être agent artistique.

Bien sûr, on ne s’improvise pas du jour au lendemain, agent immobilier, pas plus qu’agent sportif. Tout est question de compétence. La formation continue doit constituer un moyen d’acquérir une nouvelle expérience avant de s’attaquer à un nouveau marché.

Si des métiers différents sont ainsi possibles et compatibles, les nouveaux champs activités ne sont pas encore suffisamment investis à ce jour.

Une image dynamique et innovante de la profession et du cabinet

Face à la concurrence au sein de la profession elle-même et par rapport aux autres professions, le cabinet d’avocats doit mieux mettre en avant l’étendue de ses activités et, par là-même, son dynamisme. Il doit faire savoir qu’il investit de nouveaux champs d’activité.

Notamment, dans le cadre de sa communication, l’avocat doit décrire toutes ses activités, qu’elles soient accessoires ou complémentaires, et bien sûr présenter son nouveau métier, si tel est le cas. Ce sera par exemple le cas dans le cadre de :
• ses plaquettes ;
• son site Internet ;
• ses communiqués adressés à la presse ;
• ses cartons d’annonce destinés à ses clients ;
• la signature de ses articles ou ouvrages ;
• ses interventions en général.

La démarche sera notamment efficace pour démontrer sa connaissance pointue d’un secteur d’activité en particulier.

Ce sera aussi l’occasion de mettre en valeur ses avantages concurrentiels :
• la déontologie de la profession, qui constitue une protection et une force et qui différencie l’avocat des autres professions. La déontologie doit, en effet, bien être présentée comme un atout ;
• ses certificats de spécialité ;
• ses activités dominantes.

L’image du cabinet, et de la profession en général par la même occasion, n’en sera que plus forte et innovante.