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" Back to strategy " !

Par Olivier Chaduteau, associé cabinet Day One.

Les cabinets d’avocats s’en rendent bien compte aujourd’hui à travers le monde, ceux qui n’ont pas une stratégie claire, lisible, cohérente et équibilibrée (activités cycliques et contra-cycliques) sont en situation de crise profonde. Les autres s’en sortent mieux voire ont déjà pu saisir un certain nombre d’opportunités. Après tout, « les vents ne sauraient être favorables à celui qui ne sait pas où il va » nous enseignait déjà Sénèque il y a plus de 2000 ans maintenant.

En période de croissance ou en période de crise, les problèmes de clarté du positionnement, de lisibilité des offres, de différenciation sont le quotidien des cabinets. Seulement, tant que la demande est là, les seuls problèmes qui existent sont des problèmes de « production », de « qualité » et de recrutement des équipes.

Malheureusement, les cabinets ont oublié un principe de base du management qui veut que c’est en période de croissance qu’il faut se remettre en cause, afin de prendre son temps et d’anticiper les incontournables effets de cycle qui, d’aucuns l’avaient sans doute oublié, arrivent nécessairement un jour ou l’autre ! Maintenant, en période de crise, les marges de manœuvre sont plus difficiles. Ne pas avoir eu de réflexion stratégique sur ce qu’est et doit devenir le cabinet (vision), ce qu’il veut faire et ce pour quoi il veut être reconnu (mission), implique un énorme flou tant en interne auprès des associés et des collaborateurs qu’en externe auprès des clients et des marchés.

Aujourd’hui, le cabinet d’avocats doit réaliser un certains nombre d’étapes afin de définir sa nouvelle stratégie et se préparer à l’après crise :
- Afficher une stratégie claire simplement articulée, mais surtout comprise, partagée et exécutée par tous,
- Mettre en place un réel « business plan » et une analyse économique du cabinet,
- Définir une offre lisible et différenciante,
- Cibler, segmenter et écouter ses clients : faut-il choisir ses clients ou les subir ?
- Définir une politique de gestion de carrière et de politique d’association et de gouvernance,
- Développer un esprit d’équipe intergénérationnel (baby boomer, génération X, génération Y) et une culture du partage et de l’échange,
- Aider les fonctions support à être de véritables partenaires business et non des centres de coûts.