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« Me motiver là où je suis, avec ce que j'ai »

Par Emmanuelle VIGNES

Je rentre de vacances et pourtant je suis déjà pris dans le tourbillon des affaires, de mon quotidien. J’ai l’impression que le bénéfice, que j’ai tiré de ma pause, est déjà volatilisé. C’est déprimant.

Nous sommes pour la plupart d’entre nous très occupés par notre travail, nos devoirs, et nos obligations de résultat. Nous consacrons beaucoup d’énergie à réaliser nos objectifs professionnels et personnels. Pourtant, nous sommes encore nombreux à négliger différentes options de ressourcement.

Physiquement : est-ce que je prends le temps de dormir suffisamment ? Quelle attention portons-nous à notre sommeil ? Est-ce que je prends le temps de marcher ? De faire un peu de sport ? De nager ? De courir ? De monter à cheval ? De jouer au golf ? Que sais-je ? Est-ce que fais attention à mon alimentation ? Suis-je attentif (ve) à mes addictions (tabac, alcool, etc.)?
Socialement : est-ce que je prends le temps de voir mes amis ? D’aller voir une exposition ? D’aller au théâtre ? Au cinéma ? Y a-t-il des gens qui me sont chers et à qui je n’ai pas fait signe depuis des mois ? Des années ?
Moralement : est-ce que je prends le temps de me demander comment je vais ?

Nous avons vu précédemment que notre motivation naîtrait de la satisfaction positive de nos besoins (cf. Fiche n° 41).

Si domine chez moi les besoins de reconnaissance de la personne et sensoriels : ai-je autour de moi un entourage qui me renvoie que je suis important(e), aimable ? Est-ce que je m’autorise à mettre des photos des gens que j’aime dans mon bureau ? Ai-je pris soin de décorer de façon agréable mon environnement de travail ? Est-ce que je prends du temps, pas seulement pour produire mais aussi pour être ?
Si domine chez moi le besoin de structuration du temps : ai-je mis en place une organisation de mon travail adéquate ? Si j’apprécie de sortir d’une réunion de travail en sachant « qui va faire quoi et dans quels délais » : est-ce que je prends le temps de faire cette demande à mes associés ? Mes collaborateurs ? Mes clients ?
Si domine chez moi le besoin de reconnaissance des compétences : ai-je pris le temps d’identifier qui peut me renvoyer pertinemment cette reconnaissance et à quel moment ? Un confrère ? Un associé ? A quel rythme ? Une fois par an ou à chaque clôture de dossier ?
Si domine en moi le besoin d’excitation (challenges, défis) : où en suis-je ? Quels sont les challenges qui se présentent à moi ? Me suis-je suffisamment fixé des objectifs motivants ?
Si domine chez moi le besoin de solitude : est-ce que je marche dans un espace vert de temps en temps ? M’arrive-t-il de prendre le temps de m’isoler du bruit ?
Si domine chez moi le besoin de contacts ludiques positifs : m’arrive-t-il de proposer à des collègues d’aller prendre un verre ? D’aller déjeuner avec des amis ? D’organiser des fêtes ? Des parties de tennis  ou de sport collectif ?
Si domine enfin le besoin de reconnaissance des opinions : est-ce que je fais partie d’un groupe de réflexion ? Au cabinet ? A l’extérieur ? Suis-je engagé dans une association ?
Il existe, dans notre quotidien, mille façons de nous ressourcer - en attendant nos prochaines vacances. Il est essentiel d’identifier nos puits de ressourcement et de nous donner les moyens de les créer, le cas échéant. Sans quoi, nous constaterons, vraisemblablement assez rapidement, une forme d’épuisement.

Pour en savoir plus, consulter les ouvrages sur « La Process Communication » de Taibi Khaler, Gérard Collignon, Jérôme Lefeuvre et Pascal Legrand chez InterEditions.