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Le contrat

Par Emmanuelle Vignes

QUESTION

Je mets en place pour la première fois un programme de coaching au service d’associés dans mon cabinet. Je me pose la question du contrat. Doit-il y en avoir un à chaque fois ? Et si oui, que doit-il contenir ?

REPONSE

Il existe en coaching plusieurs types de contrats. Les analystes transactionnels parlent de trois types de contrat : le contrat d’affaires, le contrat relationnel et le contrat secret. Je crois comprendre que celui dont vous parlez dans votre courrier est le contrat d’affaires.

Qu’est-ce qu’un contrat d’affaires ?

Un contrat d’affaires ou contrat juridique a pour but de poser les éléments tangibles et objectifs du contrat. Il abordera notamment les points suivants : l’objet du coaching, la confidentialité du contenu des séances, leur périodicité, leur coût, le lieu où elles se tiendront, les engagements des parties, etc. Il aborde essentiellement des questions de processus.

Quand est-ce qu’il se négocie ?

La question que vous posez peut paraître étonnante pour certains mais elle est tout à fait pertinente. Cela dépend encore des cas de figure. Généralement, si le coaching est financé par le coaché, les parties discutent les termes du contrat à l’issue de la première séance, sur place, ou par téléphone dans les jours qui suivent. Si le coaching est financé par le cabinet, les termes du contrat sont abordés par les trois parties lors d’une conférence téléphonique ou d’une réunion. Dans les deux cas, c’est généralement au coach de préparer le contrat qui lui est renvoyé signé par l’ensemble des parties. Mais là encore, cela dépend des structures.

Doit-il y en avoir un à chaque fois ?

Ce qui est écrit dans cette rubrique n’engage que moi et pourtant, je crois pouvoir dire que nous sommes très nombreux à penser que la réponse est « oui ». Il est essentiel de poser par écrit clairement les points abordés dans le contrat d’affaires et ce à chaque fois, car chaque cas est différent, bien entendu.

Doit-il être écrit ou peut-il être oral ?

Sur ce point, la question peut varier selon les coachs, les clients et les situations. Pour la majorité des cas, le contrat est écrit. Il ne doit pas pour autant être nécessairement long. Cela est d’autant plus essentiel dès lors qu’il est tripartite, et par conséquent qu’il implique le cabinet qui « offre » le coaching à son associé ou son collaborateur. J’insiste sur le fait qu’il doit être signé par l’ensemble des parties : le coach, le coaché (ou l’équipe coachée) et le représentant du cabinet le cas échéant.

Le contrat a une importance non négligeable en coaching : il permet de mettre au clair des points qui pourraient par exemple, s’ils étaient confus ou non-dits, donner lieu à des jeux psychologiques. Il permet de responsabiliser les parties. Il peut être très utile d’y revenir, non seulement en fin de parcours mais aussi pourquoi pas, en cours de mission. Le chemin emprunté par le coach n’est pas toujours une ligne droite vers l’objectif. Il peut prendre des chemins détournés si cela se révèle opportun. Relire le contrat, en ce qui me concerne, en cours de séance ou lors de la préparation de la séance suivante, est devenu une habitude.