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Équilibre de vie : comment le rendre possible ?

Par Emmanuelle Vignes - emmanuelle.vignes@gmail.com

Nous sommes tous concernés par cette question. Mais avons-nous toujours conscience du moment où le déséquilibre s’installe ? En quoi contribuons-nous à l’alimenter ? Et est-ce réaliste d’imaginer trouver un équilibre ?

Quand nous donnons une (trop) grande place à notre travail dans notre vie, nous prenons le risque d’avoir assez rapidement nos batteries à plat, de perdre en efficacité et finalement d’être complètement contre-productifs. Certains d’entre nous ont déjà vécu cette expérience, jusqu’à un épuisement physique, psychique et/ou psychologique. Or, si nous nous sentons concernés par cette quête d’équilibre, nous finirons par savoir comment nous recharger pour pouvoir faire face à ce que nos vies professionnelles et personnelles nous demandent de faire et de vivre.

Prenons le temps d’une balade introspective pour faire un état des lieux. Et si on se posait la question de la répartition actuelle entre le temps que nous investissons dans notre travail et celui que nous consacrons à notre vie personnelle, notre famille, nos amis, nos activités associatives, artistiques, sportives, spirituelles, etc. Ça y est ? Qu’avez-vous constaté ? Comment l’équilibre ou le déséquilibre se concrétise-t-il chez vous ? Sauriez-vous dire à quel moment vous avez perdu l’équilibre et pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez encouragé à ce moment-là ? Est-ce que vous pensez savoir dire « non » ? À quoi est-ce que vous dîtes « oui » ? Vous êtes-vous sur-investi(e) ? Pourquoi ? Qu’est-ce que vous laissez faire ? Est-ce que vous le reliez à votre désir de réussite ? Où en êtes-vous de vos croyances (vision que j’ai de moi, des autres et du monde) à ce sujet ? Bien souvent l’entreprise a mis des outils à votre disposition (smartphone, ordinateur portable, télétravail, etc.) : sont-ils au service de votre équilibre ? Ou ont-ils pris le pouvoir ? Pourquoi ? De quelle manière ?

Pour ceux qui constatent un déséquilibre et qui ont le désir de redresser la barre, je propose de faire appel (quotidiennement) aux 3 « c », comme alliés : corps, cœur, cerveau. Suis-je attentif(ve) à mon sommeil ? À mon hygiène de vie (nutrition, sport, addictions) ? À mon biorythme (à quel moment de la journée suis-je plus efficace) ? Est-ce que je me connais bien ? Est-ce que je sais me ressourcer de façon rapide et rentable : dans l’oisiveté ? Dans le sport ? Dans l’art ? Où en suis-je de l’aménageant de mon temps de travail ? Est-ce que je connais mes besoins ? Suis-je à leur écoute ? Suis-je au clair avec la différence entre désirs et besoins ? Certains désirs je peux les satisfaire, d’autres non. Il se peut que j’en ressente de la frustration. Cela fait partie de l’état adulte. J’y survivrai. Mais satisfaire mes besoins, ça c’est (très) important. Suis-je disposé(e) à prendre soin de ce qui est essentiel dans ma vie, sans le sacrifier systématiquement ? Suis-je bien conscient(e) d’être coresponsable de la situation quand je la néglige et non, 100 % une victime passive et subissante ?

Sortons de la dichotomie « équilibre vie privée/vie professionnelle » : reprenons la main sur notre bonheur en favorisant un équilibre de vie qui n’oppose pas les deux aspects mais qui les harmonise. Que décidez-vous d’arrêter de faire et que vous faisiez mais qui n’était pas bon pour votre équilibre ? Que faisiez-vous et que vous continuerez de faire, qui est bon pour votre équilibre ? Que décidez-vous de commencer à faire et que vous ne faisiez pas et qui semble bon pour votre équilibre ?