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Comment prendre une bonne décision ?

Par Emmanuelle Vignes

C’est la question « tarte à la crème » que tout le monde se pose. Comment puis-je savoir que je prends la bonne décision pour moi ou mon cabinet, mon entreprise, mon équipe ?

Pour cela, il est important de clarifier le processus de décision et d’être attentif à deux de ses étapes :


Qu’est-ce qui a motivé la décision en moi ? Quel en est le stimulus ? D’où vient-il ?



- La première consiste à être conscient de l’origine de la prise de décision : qu’est-ce qui a motivé la décision en moi ? Quel en est le stimulus ? D’où vient-il ?
- La deuxième à s’interroger sur la façon dont je m’y prends pour la mettre en place : Est-ce pertinent ? Est-ce ajusté ? Est-ce opportun ?
Prenons l’exemple du recrutement. Est-ce que je recrute « parce qu’il le faut » ? « Parce que j’en ai envie » ? « Parce qu’il est utile que je commence à déléguer » ? « Pour avoir une équipe plus importante que celle de mon associé » ? ou encore « Parce que j’ai l’intuition qu’il faut recruter » ?
Les questions posées ici viennent de différentes parties activées en nous. Est-ce la partie normative ? Nourricière ? Factuelle ? Rebelle ? Intuitive ? Quelle est la racine de ma prise de décision ? La source est-elle saine ? Si je me dis « il faut, tu dois », j’ai de grandes chances de subir ma propre décision. Si je me dis « j’ai envie de », je vais sentir l’énergie positive qui m’anime mais ai-je bien vérifié que la pertinence de ma démarche ? Si, enfin, je suis guidée par mon intuition, suis-je prêt(e) à l’écouter même si les indicateurs ou mes pairs me demandent le contraire ?


Ma façon de procéder peut en effet se révéler maladroite, pesante, persécutrice, mal ajustée,  entamant alors le résultat final



Une fois ma décision prise, la manière dont je la réalise permet de rendre ma démarche positive. Même si j’ai décidé à partir d’une « racine saine », ma façon de procéder peut en effet se révéler maladroite, pesante, persécutrice, mal ajustée,  entamant alors le résultat final. Par exemple, si mon volume de dossiers augmente de façon significative et dans la durée, me conduisant à vouloir recruter, je peux me trouver confronté(e) à deux options : soit recruter intuitivement en recevant des candidats déjà filtrés par un chasseur, soit prendre le neveu de mon associé en droit des sociétés, « pour lui faire plaisir », ou « parce qu’il a le pouvoir d’imposer son candidat ». Dans ce cas, il y a plus de chance qu’in fine, je prenne la mauvaise décision.

Pour qu’une décision soit bonne pour moi, j’ai donc tout intérêt à être vigilant(e) sur l’origine de ma décision, ainsi que sur la manière de l’appliquer. Et le cas échéant, de corriger le tir.

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