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Le choix du bon papier

Par Brigitte Van Dorsselaere et Paul Boulant - Image Juridique

Face à la très grande variété de papiers disponibles, choisir le bon support s'avère difficile. Il y a tant de paramètres à prendre en considération : les dimensions, le grammage, le type de papier (couché ou non couché), le conditionnement le stockage...

Les dix conseils ci-dessous permettront aux cabinets d’avocats de choisir le papier le mieux adapté à chaque utilisation. N’oubliez pas que la base même d'une belle brochure reste le papier sur lequel elle est imprimée.

1) Tenir compte de la destination du document final
L'impact et la qualité générale dépendent, en premier lieu, de la destination du document envisagé. Par exemple, un papier non couché suffira largement pour un document destiné à une diffusion en interne, alors qu'un support couché de qualité est indispensable pour une brochure, un support marketing ou une lettre.

2) Prendre aussi en considération les moyens de l’impression
Il faut tenir compte de l'équipement qui servira à produire le document. S’il est imprimé en interne, il faut que les imprimantes soient de qualité, que les logiciels installés soient récents pour permettre une compatibilité PC (dont sont équipés, en général, les cabinets d’avocats) / Mac (utilisés par les graphistes pour la création graphique). Il faut aussi souvent que le cabinet achète et installe sur son système informatique les polices utilisées.

3) S'assurer que le support est conçu pour l'impression numérique
Lors de son impression, le papier subit des traitements bien différents de ceux d'une presse offset. En effet, les processus d'alimentation, d'impression et de fixation diffèrent. Les feuilles prévues pour l'impression traditionnelle ont tendance à cloquer ou à onduler. Les papiers conçus pour le numérique sont, en revanche, prévus pour résister aux températures élevées des processus de fixation des presses numériques. Plusieurs de leurs caractéristiques ont, en effet, été modifiées dans ce but, telles que le niveau d'humidité, la structure interne, le lissé et la chimie de surface. On peut, certes, utiliser un grammage supérieur pour éviter les cloques et les ondulations, mais cela ne règle pas les problèmes d'adhérence du toner ou de moutonnement. Sans compter qu'un papier plus épais revient plus cher et ralentit l'impression.

4) Prendre garde aux papiers couchés…. qui ne sont pas tous identiques
L'imprimeur doit prendre encore plus de précautions avec les papiers couchés : la composition chimique doit, en effet, résister aux températures élevées de l'impression numérique. Le papier couché pour offset peut cloquer, souffler ou se craqueler à la chaleur. Seul un papier conçu pour le numérique garantira la bonne adhérence du toner et donc la qualité finale.

5) Savoir que l'impression numérique couleur a d'autres exigences que celles de l'offset
Les presses numériques utilisent, en général, l'impression couleur électrophotographique, avec quatre passages de toner (au lieu d'un seul pour le noir et blanc). Si le papier n'est pas spécifiquement conçu dans ce but, il risque de ne pas accepter correctement ces quatre étapes. Il peut, par exemple, onduler et entraîner divers problèmes (tels que des bourrages et des pertes excessives de papier, l'usure prématurée des mécanismes, le décalibrage chromatique) et, au final, engendrer, une mauvaise qualité de l'impression.

6) Savoir choisir la transparence, le contraste, la résolution
La densité des couleurs, caractéristique typique du numérique, impose également de se méfier de la transparence. Les papiers conçus pour le numérique sont d'une grande opacité afin d'éviter que les couleurs soient visibles au verso de la feuille. Là encore, un papier non adapté, plus épais, peut augmenter l'opacité, mais avec les mêmes inconvénients que ceux cités ci-dessus.
Le contraste et la résolution sont des facteurs essentiels de la qualité finale. Le papier conviendra d'autant mieux qu'il sera lisse et lumineux. Un bon lissé empêche l'effet de « grain » et facilite l'application régulière des couches de toner, au bénéfice de la qualité.

7) Autant que possible, choisir une dimension standard
Les dimensions standards sont A4, A3 et SRA3. Ce sont, en effet, les formats les plus utilisés pour l'impression à la demande. Avec des tailles standardisées, il est possible d'optimiser les délais d'impression et les coûts.

8) Toujours tester les nouveaux papiers
Il est nécessaire de faire un essai avant de lancer un travail important sur un nouveau type de papier. Dans tous les cas, il est important de tester un support pour s'assurer que le résultat conviendra aux critères de qualité. Le principe est le même qu'avec l'offset : pour mieux contrôler les performances, la productivité et la qualité, il convient peu à peu de sélectionner ses papiers, en couché et non couché. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à tester et essayer les nombreux supports spéciaux proposés, ils peuvent permettre de nouvelles applications.

9) Penser aussi aux finitions
Le papier devra-t-il être plié ou relié ? Dans ce cas, il faut tenir compte du sens des fibres et prévoir de toujours plier dans ce sens pour obtenir un pli plus net,avec moins de craquelures. Cette précaution est d'autant plus importante que le papier est épais. En outre, les couvertures sont,en général, imprimées sur de très forts grammages. Au-dessus de 130 g/m2, il convient de prévoir un rainage, avant le pliage. De même, le papier couché doit toujours être rainé.

10) Bien stocker les impressions livrées
Pour éviter de déformer les bords ou de subir tout autre dommage, il convient d'empiler avec soin les cartons. Pour limiter l'absorption d'humidité qui enroulera les feuilles, il faut stocker les cartons sur des étagères ou dans des armoires, jamais directement sur le sol. Le comportement du papier dépend, en effet, très largement de la température et de l'humidité. Aussi, doit-il être conservé entre 20 et 25 °C, dans un lieu à l'abri des variations extrêmes de température et d'humidité.
Il est préférable d'ouvrir l'emballage au moment de charger l'imprimante car il possède une macule qui le protège contre l'humidité. Si une rame entamée n'est pas entièrement utilisée, il faut penser à refermer l'emballage avec un ruban adhésif, ou à le protéger dans un sac en plastique.