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L'image du cabinet : tous impliqués, tous responsables ?

Par Charlotte Vier - Associée Avocom

Chacun au sein d’un cabinet d’avocats est un vecteur potentiel d’informations sur ses valeurs, ses compétences, ses services. Les réseaux sociaux ne font aujourd’hui que renforcer ce postulat. Il serait donc périlleux, à cet égard, de négliger l’impact de la communication informelle véhiculée par tous jusque, parfois, le cercle privé. Donner la parole aux différents acteurs du cabinet, équipes administratives comprises, aide à construire et maintenir une culture d'entreprise propice au développement.

L’essentiel du capital d’un cabinet d’avocats repose sur ses équipes, toutes ses équipes et pas seulement les avocats. Le personnel administratif, dont les fonctions se sont développées depuis une vingtaine d’années bien au-delà du traditionnel secrétariat (comptabilité, services généraux, business dévelopment, traduction, communication, etc.), est partie prenante de la notoriété et de la réussite d’un cabinet. Il doit donc également être mobilisé sur les actions mises en œuvre pour renforcer son image et sa notoriété.

Partager les messages clés et l’actualité
Pour impliquer tous les membres du cabinet, il est essentiel de partager avec eux les messages clés du cabinet afin que chacun véhicule le même discours. Des réunions d’information, la mise à disposition de « kits de communication» pour les nouveaux entrants, la création d’un espace communication et marketing sur l’intranet du cabinet, sont autant de moyens de s’assurer de cette bonne appropriation des messages.
 
La communication externe est motivante pour tout le monde, à condition de respecter quelques process. Celui d’abord de la diffusion interne des informations avant de les porter à la connaissance des tiers, presse, clients, etc. L’effet sur la culture d’entreprise, d’une actualité concernant directement la vie de la structure (par exemple, arrivée d’une nouvelle équipe) apprise par voie de presse ou via des rumeurs extérieures, est tout à fait contreproductif.

Mobiliser et canaliser à l’heure des réseaux sociaux
Plutôt qu’attendre une implication passive des collaborateurs, avocats ou staff, pourquoi ne pas tenter l’implication active en incluant les uns et les autres, sur le principe du volontariat, dans les comités de pilotage de certains projets, comme la refonte du site web par exemple ?

À l’heure des réseaux sociaux, la question du partage d’informations et de la mobilisation de l’interne ne devrait même plus se poser. Il s’agit plutôt de l’organiser tout en respectant la nature même des réseaux, qui sont avant tout des « outils de la spontanéité ».

C’est pourquoi, il peut être intéressant dans une démarche « participative » de consulter ses équipes sur l’utilisation des réseaux sociaux. En la matière, on remarque, sans vouloir généraliser, que le partage d’expériences est plutôt ascendant des jeunes vers les seniors.


Il est important que les responsables des cabinets s’intéressent à l’activité de leurs équipes sur les réseaux sociaux et identifient cette activité quand elle s’opère à titre professionnel.
Il ne s’agit pas de s’inscrire dans une posture de méfiance, mais bien de laisser chacun se saisir, selon quelques principes simples, de toutes les opportunités qu’offre aujourd’hui l’environnement digital pour développer image et culture d’entreprise. Il semble donc pertinent d’édicter une charte ou à tout le moins, de délivrer quelques conseils qui viseront par exemple, à encourager la curation des contenus diffusés via les comptes institutionnels de l’entreprise, ou à l’inverse de voir avec chacun comment le community manager du cabinet s’il existe (équipe de communication ou avocat désigné) peut rediffuser ces posts.

Chaque membre du cabinet peut alors, dans une belle ambition partagée, participer activement, selon ses centres d’intérêt, à construire et développer l’image et l’audience d’un cabinet.