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La plaquette du cabinet (2ème partie)

Par Charlotte Vier - Avocom

Comme nous l’avons évoqué dans la première partie du sujet, la réalisation de la plaquette du cabinet est un exercice difficile qui amène souvent sa part de tensions. Les choix initiaux vus en première partie permettent d’aboutir à un consensus sur l’esprit général du document, puis sur les valeurs et le positionnement qu’il véhiculera. Il faut ensuite passer au stade de la rédaction du texte qui comporte lui aussi son lot de discussions et de nécessaires mises au point.

Même si elles peuvent être présentées suivant une hiérarchie arbitraire et donc variable, les informations suivantes devront nécessairement être présentes dans une plaquette institutionnelle :

1. Historique / philosophie / type de structure / positionnement général

2. Domaines d’intervention du cabinet
Ceux-ci peuvent être plus ou moins détaillés. Il convient à notre avis de rester relativement général dans cette présentation afin que tous les clients puissent se reconnaître mais afin également de garantir au support une durée de vie raisonnable eu égard à l’investissement consenti. Il vaut mieux se prémunir en effet d’une péremption trop rapide au hasard des mouvements au sein du cabinet entraînant l’abandon éventuel d’une pratique ou, plus souvent, et plus positivement, le développement de nouvelles compétences. Pour présenter plus précisément une expertise, on pourra avoir recours, par exemple, à des jeux de fiches modulables (sujet développé dans une autre fiche pratique).

3. Equipes
Il est également possible de se contenter d’indiquer de manière globale et elliptique un nombre moyen d’avocats, leurs types de parcours et leur niveau d’expertise. Le lecteur en déduit la taille du cabinet et se fait une idée de sa force de frappe ou, au contraire, de son identité « à taille humaine ». On peut aussi choisir une présentation plus détaillée des associés du cabinet, y joindre des photos et des coordonnées directes.

4. Coordonnées complètes, liste des bureaux, etc…

Cette trame générale à peu près incontournable étant définie, la vraie difficulté réside finalement dans l’obligation de retenir l’attention du lecteur, de susciter la curiosité et l’envie du contact. Il va falloir convaincre, valoriser, trouver un style et des accroches.
Comme le soin apporté à l’identité visuelle, au graphisme, à l’esthétique du document (éléments traités dans une autre fiche pratique), le contenu transmet les idées et valorise les atouts.
Le lecteur doit pouvoir restituer rapidement le contenu du document, repérer les informations qui lui sont importantes. C’est aussi, pour le cabinet, l’occasion de créer une relation de connivence grâce à un ton de communication qui l’identifiera.
Il est impératif de hiérarchiser l’information, d’offrir des entrées différentes. Il s’agit de mettre en scène l’information. Titre, sous-titre, accroche, tous ces éléments viennent se positionner sur la page pour la mettre en relief.
 La plus grande attention mérite donc d’être accordée à la rédaction des textes.

Pour ou contre les plaquettes bilingues ?
Ce n’est pas en proposant une plaquette en deux langues qu’un cabinet assied sa dimension internationale. Celle-ci se déduit de la présentation des équipes, des expertises et du champ d’action. En revanche, d’un point de vue purement opérationnel, il est utile voire indispensable de pouvoir s’adresser aux clients et contacts dans leur langue maternelle et donc de disposer de deux versions au minimum de la plaquette, l’une en français, l’autre en anglais.