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La plaquette du cabinet (1ère partie)

Par Charlotte Vier - Avocom

Alors que le web est devenu le premier outil de recherches d’informations sur les entreprises comme sur le monde du droit, les nouveaux cabinets n’envisagent plus de démarrer sans se doter, au minimum, d’une vitrine Internet. Et ils ont naturellement raison ! Mais bien souvent les avocats se posent la question sous l’angle suivant : site ou plaquette ?

Cette interrogation, dictée notamment par des impératifs budgétaires, est bien compréhensible mais n’est pas pour autant pertinente. On peut certes hiérarchiser les priorités pour étaler les dépenses et l’investissement dans le temps mais ces deux supports de base d’une communication institutionnelle sont complémentaires et ne peuvent pas se substituer l’un à l’autre.

 

L’objet de la plaquette
La plaquette vise avant tout à laisser une « trace matérielle » au client comme au prospect ou partenaire, après un premier contact direct ou indirect avec le cabinet.
Finalement, même si elle doit évidemment informer sur la structure, son histoire, ses valeurs, ses compétences, ses hommes et très concrètement ses coordonnées complètes, la plaquette peut être envisagée, à l’heure des sites Internet conviviaux et au contenu très riche, comme une « super carte de visite ».

 

La définition de projet
La réalisation d’une plaquette est un exercice difficile voire même parfois douloureux quand il s’agit d’une première. Elle exige une profonde réflexion en amont et suppose d’abord un vrai travail sur la définition même du message du cabinet pour comprendre et interpréter ce qui fait son identité :
• Qui sommes nous ?
• Quelle image voulons nous véhiculer ?
• Quelles sont nos forces ?
• Quels sont nos identifiants majeurs ?
• Qu’est ce qui nous distingue de la concurrence ?

 

Il faudra ensuite se poser la question de l’usage du document : à qui et dans quelles conditions la plaquette sera t-elle distribuée ? Fera t-elle l’objet d’un envoi massif à des prospects qui ne connaissent pas du tout le cabinet ? De distributions sur des conférences ? D’une diffusion auprès d’éventuels partenaires du cabinet ?
Concernant plus spécifiquement les clients, il est là encore important de préciser la cible : parle t-on à une communauté homogène, ou au contraire si la structure de la clientèle du cabinet est très disparate (ex. : entreprises / particuliers) peut-on s’adresser dans les mêmes termes à ces deux populations ? Ne vaut-il pas mieux privilégier des supports distincts en fonction de la cible ?
Mieux cette réflexion sera faite en amont, plus la phase de réalisation du document sera rapide, efficace et donc satisfaisante.

 

En fonction de ce qui sera « remonté » des deux premières étapes, il faudra ensuite déterminer le ton et l’ambiance de la plaquette. Quelle image plus précisément veut-on véhiculer ? Selon le positionnement du cabinet, plusieurs options sont possibles. La plaquette peut être conçue pour :
• institutionnaliser / rassurer voire même légitimer un cabinet « challenger »
• ou au contraire se démarquer et marquer les esprits (le ton et les choix graphiques seront alors audacieux, innovants voire décalés)
• affirmer son leadership et capitaliser sur une image bien installée.

 

Ce travail de réflexion et de préparation du brief qui sera donné au créatif comme au rédacteur éventuel du texte, est indispensable pour obtenir en fin de process l’adhésion des membres du cabinet à leur nouvelle plaquette. C’est de surcroît cette adhésion qui permettra l’utilisation optimale du document et finalement le meilleur retour sur investissement.

 

 A suivre …