Accès Rapide
S'identifier

Lja.fr : le site d’information en prise directe avec l’actualité des cabinets d'avocats et des directions juridiques. Chaque jour, l’actualité du droit grâce à nos news, portraits, fiches pratiques et points de vue d’experts.

Techniques de saisie des temps passés

Par Caroline Neveux

Pourquoi noter ses temps ?


La première des réponses est motivée par le souci de fournir une facturation détaillée au client, justifiant heure par heure, voir quart d'heure par quart d'heure de l'emploi du temps facturé. Cette justification est bien évidemment légitime et l'on ne peut que conseiller aux cabinets qui n'en n'ont pas encore fait l'acquisition, de se doter d'un outil de saisie des temps. Ils en existent d'excellents sur le marché, adaptés à toutes tailles d'exercice et qui ont fait leur preuve...

Cependant, passée cette étape incontournable, il convient de prendre la mesure de l'emploi d'un tel dispositif. Pour la facturation, mais également au delà, il peut constituer un outil d'aide à la décision formidable pour les associés ainsi que pour les collaborateurs eux-mêmes. Ce point est souvent mal apprécié dès le départ ce qui conduit à des erreurs de mise en place et d'interprétation qui peuvent devenir très vite délétères à l'ambiance même du cabinet. C’est le cas lorsque la saisie des temps est assimilée à du « flicage ».


Que saisir ?


Tout cabinet qui met en place ou repense son système de contrôle des temps, devrait se poser cette question. A cela, nous répondons clairement et sans équivoque : tout, au sens de toute heure effectuée par les avocats au sein du cabinet ou en dehors, même si elle ne se rapporte pas à un dossier particulier. Sa prise en compte ultérieure en tant qu'heure facturable ou non facturable est une notion différente qui n'incombe pas à ce stade.


A quoi sert ce rigorisme ?



Ce n'est pas du contrôle au sens de "surveillance", mais de "contrôle de gestion". Ce n'est que grâce à cette précision que l'associé va d'une part pouvoir arbitrer entre ce qu'il décide de facturer ou non (ex : temps d'attente aux audiences, temps de recherches…) d'autre part qu'il appréciera le poids de tout ce qui n’est pas facturable : les investissements dans le développement , les besoins de formations à dispenser aux collaborateurs (ex: des temps de recherches trop importants) ou encore  qu'il visualisera les périodes de sous charge réelle…ou la part du temps consacré aux tâches de gestion, et prendra les mesures qui s'imposent. Enfin cette précision permettra de calculer avec rigueur le point mort.

Il importe donc de penser dès l'origine à la nature des rubriques de saisie, qu'elles s’inscrivent dans le cadre d'un dossier (ex : audience, consultation, examen de dossier, téléphone, rédaction de contrat…) ou dans celui de la gestion du cabinet (informatique, formation, comités…). Cette étape de la détermination des rubriques est de surcroît l'excellente occasion de se pencher sur le mode de fonctionnement réel du cabinet.
Une fois que ces codes de saisie seront utilisé, il sera aisé de générer des statistiques de temps par type de rubrique, ce qui renseignera sur la nature de l'activité effective et permettra de développer avec plus ou moins d'acuité des bibliothèques d'actes utiles aux rubriques.
Il est particulièrement important d'expliquer ces démarches aux collaborateurs en amont afin qu'il n'y ait aucune méprise.


Quelles moyennes ?


Il est une moyenne statistique infaillible qui vise à dire qu'un collaborateur consacre au minimum 8 heures de son temps par jour au cabinet sur 5 jours par semaine et 46 semaines par an. Par conséquent, quelque soit l'emploi qui est fait de ce temps, on doit retrouver 40 heures saisies par semaine soit 1840 heures par an. Qu'ensuite, 70% de ce temps soit jugé facturable et 30% non facturable, c'est une possibilité.


Quelles erreurs éviter ?


Bien souvent, le collaborateur s'autolimite lui même à la saisie de son temps dans le but d'éviter qu’on lui reproche son manque d’efficacité ou encore parce qu’il agit dans l’intérêt du client. Il lui arrive donc souvent de juger lui même que son temps pourrait ne pas être facturable. Il convient donc d’exposer clairement et sainement la politique de saisie des temps, en évitant les allusions au défaut de productivité.

Il arrive également que ne soient pas répertoriées dans les rubriques, les heures consacrées à la gestion, à l'animation d'équipes ou à la participation aux comités. Or, c'est une erreur majeure puisque ces heures, par définition non facturables en direct aux clients doivent être prise en compte, ne serait-ce que dans la détermination du taux horaire réel. Ne pas les analyser pourrait également signifier passer à coté d'un problème d'organisation du type insuffisance de personnel dans les fonctions support.


Quelles méthodes ?

La première passe par la formation au logiciel des personnes l'utilisant : les avocats doivent être formés aux logiciels de gestion. La formation peut être dispensée par le concepteur du logiciel mais également par les avocats et/ ou les personnes les assistant dans la gestion afin que soit expliqué le détail de la conception.

La seconde étape concerne le rythme de la saisie. Qui a la mémoire suffisamment développée pour se rappeler du détail d'une journée passée la veille ou l'avant veille? En réalité personne, et sur ce point l'expérience a prouvée, y compris sur des dossiers uniques et monopolisant 100% du temps, qu'il était indiscutable que le temps soit saisi quotidiennement voir, plusieurs fois par jour.

Si cette saisie doit être quotidienne, le contrôle lui se doit obligatoirement d'être hebdomadaire. Il convient donc de définir qui, en interne, devra opérer ce contrôle. Cette étape indispensable doit être récurrente dans le temps.

Enfin, faire vivre les statistiques de gestion, le processus budgétaire et animer la communication et notamment en matière de changements, sont les corollaires indispensables de ce qui vient d'être décrit. Et c'est bien souvent à ce stade que la plupart des cabinets bloquent faute de combattant pour animer ces débats.
Ces sujets méritent d'être suivis dans le détail, ils constituent le corps même de la gestion du cabinet. Rappelons-le, la grande majorité des charges du cabinet est constitué par les rétrocessions d’honoraires et/ou des salaires. Il n’est donc pas inutile d’en gérer l’allocation.

Lancement d’Adlane Avocats

- 475 vues

Hassan Ben Hamadi et Éléonore Favero annoncent la création d’Adlane Avocats, cabinet d’expertise de niche, spécialisé…

Lancement d’Adlane Avocats

- 475 vues

Hassan Ben Hamadi et Éléonore Favero annoncent la création d’Adlane Avocats, cabinet d’expertise de niche, spécialisé…

Ouverture de Cesbron Lavau Avocat

- 483 vues

Faut-il y voir les prémices du retour d’une tendance à la recréation de boutiques en restructuring, grâce à un…

Philippe Laurence quitte Doctrine

- 487 vues

Philippe Laurence responsable affaires publiques depuis 2018 de Doctrine, rejoint Altermind, le cabinet de conseil aux dirigeants d’entreprise européens,…

Création du cabinet Ligny Avocat

- 555 vues

Victoria Ligny annonce l’ouverture de son cabinet éponyme. Implanté à Paris et à Dijon, le cabinet est dédié…

Étienne Chantrel chez 8 Advisory

- 526 vues

Étienne Chantrel vient de rejoindre 8 Advisory en qualité d’associé. Il est chargé de développer un nouveau département…

Nicolas Lafont rejoint Rimôn Law

- 541 vues

Après avoir passé 13 ans chez McDermott & Will & Emery, dont il avait participé à l’installation du bureau parisien,…

L'agenda de la semaine - n°1525

- 8155 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Naissance de la legaltech White Alert

- 7035 vues

Le cabinet Ayache propose un dispositif numérique de lancement d’alertes conforme à la loi Sapin 2, qui impose aux entreprises de…

Consultation publique de l’AMF

- 6924 vues

L’Autorité des marchés financiers a fait le constat d’une augmentation encore trop lente de la proportion des fonds d’investissement…

Fieldfisher x Euronext

- 9096 vues

Fieldfisher est partenaire d’Euronext dans le cadre du déploiement de la nouvelle édition de son programme FamilyShare, destiné…

Mémoires d’un avocat international

- 7628 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Violations du RGPD

- 8646 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Abandon du projet DataJust

- 7344 vues

Selon une information du site acteurspublics.fr, qui n’a pas encore été confirmée par la Chancellerie, le développement…

abonnez-vous
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Il semble que vous utilisiez un ad-blocker !

La Lettre des Juristes d'Affaires se finance par la publicité afin de vous offrir un contenu de qualité.

Deux solutions vous sont proposées :

Désactivez votre ad-blocker

Abonnez-vous à la LJA

Je m'abonne