Entre deux eaux
[Billet]
Par Laurence Garnerie, Rédactrice en chef
Annoncée depuis des mois, la COP 21 ouvre enfin ses portes ce week-end. Alors que le suspens reste entier sur la nature juridique de l’accord qui devrait ressortir de la conférence de Paris, les chefs d’entreprise affichent les mêmes ambiguïtés que les chefs d’État. C’est ce que révèle le dernier baromètre Generali / CSA pour les Entrepreneurs d’avenir, relayé par Les Échos du 26 novembre dernier. Ainsi, si 9 dirigeants sur 10 se déclarent acquis à la lutte contre le réchauffement climatique, près de la moitié considèrent qu’il s’agit d’une source de contrainte, d’où la faible proportion de recours aux énergies renouvelables ou de dispositifs pour réduire les émissions de CO2, et l’opposition farouche pour les trois quarts d’entre eux à une taxe pour le climat. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ? L’équation n’est pas si simple. Car 51 % des chefs d’entreprise reconnaissent quand même que la lutte contre le changement climatique constitue « un moteur d’innovation ». Démontrant ainsi qu’ils cherchent encore le bon modèle pour concilier affaires et climat.