Accès Rapide
S'identifier

Lja.fr : le site d’information en prise directe avec l’actualité des cabinets d'avocats et des directions juridiques. Chaque jour, l’actualité du droit grâce à nos news, portraits, fiches pratiques et points de vue d’experts.

Image

Airbus Safran Launchers vise les étoiles

Par Chloe Enkaoua

Cet article a été publié dans LJA Le Mag n°45 novembre/décembre 2016

Il aura fallu pas moins de deux ans pour mener à bien cette opération d’envergure, mais c’est aujourd’hui chose faite : Airbus et Safran ont finalisé le 30 juin dernier la constitution de leur joint-venture à 50/50, Airbus Safran Launchers. Retour sur cette opération qui vient rebattre les cartes de la filière spatiale.

Objectif : rester compétitifs sur le marché des lanceurs spatiaux, notamment face aux nouveaux arrivants tels que l’Américain SpaceX


Airbus Safran Launchers (ASL) a vu le jour. Après de nombreuses étapes et un calendrier qui s’est étalé de décembre 2014 à fin juin 2016, l’équipementier Safran et le constructeur aéronautique Airbus ont en effet mis un point final à la constitution de leur joint-venture à 50/50, leader européen des lanceurs spatiaux essentiellement dédié à la prochaine génération de lanceurs Ariane 6. Objectif : rester compétitifs sur le marché des lanceurs spatiaux, notamment face aux nouveaux arrivants tels que l’Américain SpaceX, en regroupant au sein d’une seule structure les deux principaux intervenants de la construction des lanceurs Ariane – Airbus fabrique les fusées, et Safran les moteurs. « Cette opération répond aux défis d’un marché devenu très concurrentiel, affirme Jocelyne Briec, General Counsel chez ASL. L’objectif était pour l’Europe de continuer à avoir accès à l’espace, c’est pourquoi Airbus et Safran ont décidé de regrouper leurs expertises. Cette intégration verticale a été pour l’Europe un signal extrêmement fort, et a eu beaucoup d’écho dans le monde spatial. »

La réussite de cette opération industrielle extrêmement lourde n’était pas garantie


La réussite de cette opération industrielle extrêmement lourde n’était pas garantie. D’où la mise en place d’un calendrier en deux temps assez complexe. « Il nous a fallu constituer cette joint-venture en deux phases, explique Edouard Eltvedt, Head of M&A au sein du département juridique d’Airbus. Une première, où seule l’activité programmatique des lanceurs civils, comprenant 450 personnes, a été transférée, puis une deuxième, où l’outil industriel a suivi – filiales, ressources, moyens industriels, participations. » « Afin que cette opération puisse être scindée en deux temps, il a fallu obtenir au préalable l’accord des autorités fiscales, ajoute Jocelyne Briec. La première phase était conditionnée à la réalisation effective de la deuxième. Heureusement, nous avons pu compter sur l’aide de nos conseils, notamment Clifford Chance côté Airbus et BDGS côté Safran, et sur la confiance de nos clients comme l’Agence spatiale européenne et la DGA. Leur soutien a été déterminant pour que l’opération se concrétise. »

Autre complexité du dossier, les nombreux accords réglementaires à obtenir, liés à la dualité civile/militaire de la filière spatiale. « Il nous a fallu parvenir à mettre en place un mécanisme de garantie et de protection qui soit satisfaisant pour l’État, au regard des actifs apportés. L’État souhaitait que ce mécanisme soit juridiquement protecteur à très long terme, tout en préservant l’équilibre et la nature des deux groupes, détaille Laure-Anne Levivier, Head of Corporate Legal and M&A chez ASL. Par ailleurs, outre les négociations entre les deux groupes, des intervenants extérieurs sont entrés très tôt dans la boucle, en particulier au travers des différents corps d’état. » « Airbus et Safran ont très vite eu en tête de parvenir à gérer l’intégration, de sorte que même au travers du découpage en deux phases la joint-venture puisse être totalement opérationnelle à la date de chacun des closings », précise pour sa part Véronique Aubert, Deputy Group General Counsel au sein du département juridique de Safran.

Prochaine étape : le rachat par ASL des 35 % détenus par le CNES dans Arianespace, en charge de la commercialisation et de l’exploitation des systèmes de lancement spatiaux développés par l’Agence spatiale européenne.


Aujourd’hui, ASL est bel et bien sur la rampe de lancement. « En deux ans, nous avons réussi à mettre en place un nouveau schéma économique et organisationnel au sein de la filière des lanceurs spatiaux en Europe », se félicite Jocelyne Briec. Prochaine étape : le rachat par ASL des 35 % détenus par le CNES dans Arianespace, en charge de la commercialisation et de l’exploitation des systèmes de lancement spatiaux développés par l’Agence spatiale européenne. « Le but est de pouvoir rationaliser toute la chaîne, de la conception des fusées à leur lancement », souligne Edouard Eltvedt. L’opération a d’ores et déjà reçu le feu vert de la Commission européenne.
espace Airbus Safran aéronautique

Trois cabinets sur le LBO de Solo

- 481 vues

Fondé en 1991 par Alain Milgrom, le fournisseur parisien de vêtements et produits personnalisables interentreprises, Solo s’apprête…

Deux cabinets sur la reprise de FLS

- 442 vues

Bénéficiant de l’appui de Dentressangle et du groupe HLD, Kiloutou élargit un peu plus son périmètre en rachetant…

LA RèGLE DU JEU… VIDéO

- 449 vues

Depuis la sortie du jeu d’arcade Pong, en 1972, le droit a toujours rencontré des difficultés à appréhender le jeu vidéo.…

Trois cabinets sur le LBO de Solo

- 481 vues

Fondé en 1991 par Alain Milgrom, le fournisseur parisien de vêtements et produits personnalisables interentreprises, Solo s’apprête…

Deux cabinets sur la reprise de FLS

- 442 vues

Bénéficiant de l’appui de Dentressangle et du groupe HLD, Kiloutou élargit un peu plus son périmètre en rachetant…

Six cabinets sur le MBO d’EIF

- 497 vues

Présent depuis plus de 65 ans dans le marché du conseil en performance opérationnelle avec ses quatre filiales, EIF élargit…

Création du cabinet Stebler-Moati

- 449 vues

Philippe Stebler et Denis Moati-Marcozzi fondent leur cabinet dédié à la fiscalité et plus précisément au conseil…

Jeantet et Ginestié s’allient

- 887 vues

Les cabinets Jeantet et Ginestié Paley-Vincent annoncent la signature d’un partenariat stratégique. À compter du 1er octobre…

Lancement de Pentecoste & Associés

- 566 vues

Jérôme Pentecoste crée son cabinet. Il s’associe avec Jean-Luc Heckenroth et Théo Armbruster pour fonder Pentecoste &…

L'agenda de la semaine - n°1525

- 12471 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Naissance de la legaltech White Alert

- 9507 vues

Le cabinet Ayache propose un dispositif numérique de lancement d’alertes conforme à la loi Sapin 2, qui impose aux entreprises de…

Consultation publique de l’AMF

- 9398 vues

L’Autorité des marchés financiers a fait le constat d’une augmentation encore trop lente de la proportion des fonds d’investissement…

Fieldfisher x Euronext

- 13235 vues

Fieldfisher est partenaire d’Euronext dans le cadre du déploiement de la nouvelle édition de son programme FamilyShare, destiné…

Mémoires d’un avocat international

- 10063 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Violations du RGPD

- 13027 vues

Toutes les semaines, le meilleur des évènements, des initiatives, des rendez-vous et des publications à venir, de la communauté…

Abandon du projet DataJust

- 9749 vues

Selon une information du site acteurspublics.fr, qui n’a pas encore été confirmée par la Chancellerie, le développement…

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié
Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Il semble que vous utilisiez un ad-blocker !

La Lettre des Juristes d'Affaires se finance par la publicité afin de vous offrir un contenu de qualité.

Deux solutions vous sont proposées :

Désactivez votre ad-blocker

Abonnez-vous à la LJA

Je m'abonne