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Benjamin Kanovitch, le diplomate

Par LA LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES

Classement complet du Top 40 des avocats du CAC 40 La Lettre des Juristes d'Affaires / Forbes

À 45 ans, avocat inscrit au barreau de Paris et New York, Benjamin Kanovitch est associé du cabinet Bredin Prat depuis 2006.

Après avoir rejoint en 1999 la « rolls » des cabinets d’avocats d’affaires, il est détaché en 2001 pour deux ans au bureau de New York du cabinet Cravath, Swaine & Moore LLP, best friend du cabinet.

« Je suis un bébé Bredin Prat. J’ai beaucoup de chance d’être un des membres de cette famille professionnelle », affirme l'avocat avec une conviction sincère.

Depuis 1966, ce cabinet passe les générations avec succès « Il y a un indiscutable esprit collectif et une réelle envie de transmettre, explique-t-il, les associés ne s’accaparent pas les clients.

Il faut laisser de l’espace et de l’oxygène aux jeunes associés, c’est le jeu et la meilleure façon d’attirer les plus grands talents ».

La stabilité personnelle et la qualité des rapports humains – «cela donne de l’énergie, rassure et conforte » – sont indispensables à la vie professionnelle de Benjamin Kanovitch qui se décrit comme étant à la fois spécialiste de sa matière et généraliste du droit des affaires. Est-ce grâce à sa culture – il est issu d’une famille de médecins – qu’il a une vision clinique des sujets ? « Le métier exige de la profondeur, nous sommes comme des médecins généralistes qui ne peuvent pas se limiter à un seul domaine pour trouver la solution. De nombreuses questions ont un besoin fondamental d’intelligence émotionnelle. »

Pas de décalage avec la description que fait de lui un directeur juridique : « Il est une alliance rare de la technicité et de l’intelligence tant intellectuelle qu’émotionnelle ».

Véritable chef d’orchestre de nombreuses opérations majeures du marché, il est convaincu que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement « Le plus important quand on adresse un document à un client, c’est message qui l’accompagne ! ». 

Sa règle d’or : la clarté du conseil, il doit être synthétique et limpide pour éclairer et faciliter la prise de décision.

Quand on fait allusion à son grand sens de la diplomatie, il sourit et complète : « il faut s’imprégner de la dynamique de chaque dossier. Il faut parfois être diplomate et arrondir les angles mais il faut aussi savoir faire passer les messages ».

Motivé par « son intérêt pour les secteurs et les entreprises qu’il conseille », il reconnaît être plus efficace quand il entretient des relations sur le long terme.

« Créer une relation de confiance prend du temps. Un grand groupe, une entreprise familiale ou un fonds d’investissement ne se gèrent pas de la même façon. Il faut comprendre et s’imprégner de la culture en place au sein des entreprises ».

Ce qu’il aime le plus dans son métier ? Accompagner un grand groupe dans les étapes décisives de son histoire.

Il était aux côtés de PSA de sa recapitalisation jusqu’à sa fusion avec Fiat Chrysler et la création de Stellantis.

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