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Valérie Valais quitte Dassault Systèmes pour l’équipementier technologique Lacroix

Par Ondine Delaunay

Après douze ans passés au sein du groupe Dassault Systèmes, Valérie Valais a choisi de rejoindre l’équipementier technologique Lacroix en tant que vice-president executive legal & compliance.

Un groupe en pleine mutation et qui a récemment présenté son plan stratégique Leadership 2025. Il ambitionne de devenir un leader international des solutions d’IoT (Internet des objets) industrielles grâce notamment à l’accélération de la 5G, des objets et de la ville connectés, des transitions énergétiques et grâce à une forte présence à l’international. Rappelons que l’entreprise a notamment signé un partenariat, en début d’année, avec Amazon pour intégrer la commande vocale Alexa aux produits industriels de ses clients. Son objectif à cinq ans : atteindre un chiffre d’affaires de 800 M€ et un Ebitda d’environ 9 %, contre un chiffre d’affaires de 441 M€ en 2020 avec une rentabilité de 5,9 %.

Sur Internet, le groupe se présente comme voulant « faire le lien entre le monde d'aujourd'hui et le monde de demain ». Une ambition qui est sans aucun doute celle qui caractérise le mieux Valérie Valais. La juriste n’a en effet jamais caché son goût pour les nouvelles technologies, domaine dans lequel elle a une grande longueur d’avance sur la majorité de ses confrères. Après l’obtention d’un DESS en droit du commerce extérieur et du diplôme du C.D.C.I. (Centre de droit du commerce international) de Tours (1993), elle a débuté sa carrière à l’OCDE comme consultante. Mais c’est en 1995 qu’elle tombe véritablement dans le bain du droit des nouvelles technologies et du numérique, en intégrant Candle Corporation, un éditeur californien de logiciels de gestion de performance des systèmes et des applications informatiques, racheté par la suite par IBM. Elle en devient responsable juridique France et Benelux. Poursuivant sur sa lancée, elle rejoint le groupe américain Hewlett-Packard, en 1999, en tant que juriste d’affaires internationales, puis Microsoft, en 2003, en tant que juriste d’affaires internationales France et MEA. Pour finalement intégrer le groupe Dassault Systèmes en 2009, grimpant patiemment les marches, d’abord comme senior legal director, puis comme senior director public affairs & corporate development, pour devenir, en 2019, vice-president global affairs & sustainability.

C’est au sein de ce groupe que la directrice juridique prend véritablement son envol, devenant l’un des symboles des juristes en avance sur leur temps et qui permettent au droit d’être, d’abord, un vecteur de croissance pour l’entreprise. Pédagogue et impliquée, elle participe à de nombreuses conférences sur le numérique. Elle s’investit également au sein du Cercle Montesquieu dont elle est d’ailleurs administratrice et DPO, et est conseiller du commerce extérieur de la France depuis 2017. Elle expliquait récemment à la rédaction des Échos que « le directeur juridique de demain est un general counsel — dans son acception américaine — membre du comité exécutif et bras droit du dirigeant de l’entreprise, qui va prendre en charge les affaires juridiques, les affaires publiques et la compliance ». Assurément Valérie Valais fait partie des précurseurs du monde d’après.

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