Frédéric Pradelles quitte Latham pour McDermott
C’était un secret de Polichinelle dans l’univers des avocats d’affaires parisiens : Frédéric Pradelles allait quitter la firme Latham & Watkins. Le suspense portait surtout sur le cabinet qu’il allait rejoindre.
« Je souhaitais intégrer une firme américaine qui démontrait une belle stratégie de développement à Paris. Et c’est Jacques Buhart, que je connais depuis de nombreuses années, qui m’a convaincu. Après m’avoir présenté le groupe d’associés et leurs ambitions, j’ai ressenti comme une évidence. Nous sommes pareils, nous aimons partager et nous investir pour construire et porter un projet commun », explique le nouveau venu. Alors que le cabinet a récemment fêté ses 10 ans d’implantation à Paris, les recrutements se sont enchaînés depuis dix-huit mois avec une trentaine de nouveaux avocats. Parmi eux, plusieurs associés comme Nicolas Faguer, en contentieux (cf. LJA 1490),
Guillaume Kellner en corporate (cf. LJA 1471) ou encore David Revcolevschi en marchés de capitaux et droit boursier. « L’arrivée de Frédéric Pradelles s’inscrit dans notre stratégie qui est d’élargir nos compétences afin que celles-ci se nourrissent les unes les autres et permettent une approche globale des dossiers qui nous sont confiés », précise Grégoire Andrieux, le managing partner.
Et celui-ci de rappeler que le droit de la concurrence a toujours constitué un élément important dans la construction du bureau de Paris, puisque le fondateur, Jacques Buhart, intervient aussi bien en M&A qu’en droit européen de la concurrence. Mais depuis le départ de Lionel Lesueur l’an dernier (cf. LJA 1454), le cabinet avait besoin de renforcer sa pratique, s’inscrivant dans la courbe de croissance de l’activité transactionnelle.
Frédéric Pradelles semble donc être l’homme de la situation. Formé chez Gide (1998-1999), puis Freshfields (1999-2003), il a ensuite rejoint Latham & Watkins, avant d’en être coopté associé en 2008.
Sa pratique couvre la gestion des contentieux spécialisés devant l’Autorité de la concurrence ou la Commission européenne, sur des dossiers d’ententes, de cartels et d’abus de position dominante.
Il a par exemple accompagné Edenred devant l’autorité française dans l’affaire dite des tickets restaurants, ou encore le Groupement des Cartes Bancaires (GIE CB) dans le dossier sur les fintechs.
Il présente également une expérience significative des référés en droit de la concurrence et, devant l’Autorité de la concurrence, dans les procédures de mesures conservatoires ou d’engagements.
Il a par ailleurs développé une expertise en compliance, sur la mise en place des programmes de conformité et le suivi des enquêtes. Enfin, il accompagne ses clients dans des affaires de concentration au niveau global, européen et national, y compris lors de phases II.
S’il intervient régulièrement sur des dossiers en stand alone, sa longue expérience sera un soutien efficace pour le développement de la pratique M&A et private equity des équipes de McDermott.
Car Grégoire Andrieux le constate : « Au-delà des dossiers industriels, c’est désormais un argument important d’avoir un associé de poids en concurrence lors de nos pitchs auprès des fonds ».