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François de Bérard rejoint Lacourte Raquin Tatar comme associé

Par Ondine Delaunay

François de Bérard, 42 ans, devient associé du cabinet Lacourte Raquin Tatar. 

Aux côtés d’Alexis Le Liepvre, il co-animera le département contentieux, apportant ses compétences sur les litiges de droit des affaires, tandis que son acolyte concentre principalement sa pratique en droit immobilier. Ils sont entourés de six collaborateurs.

Cette nouvelle arrivée manifeste, une nouvelle fois, la volonté du cabinet Lacourte Raquin Tatar de passer d’une structure réputée pour son excellence en droit immobilier vers un positionnement plus généraliste en droit des affaires. Dans cet objectif, les recrutements s’enchaînent. Rappelons notamment les arrivées de Damien Luqué en regulatory en 2018 (cf. LJA 1335), de Guillaume Roche en M&A en 2019, et de Xavier de Lesquen et de Benoit Neveu en droit public des affaires (cf. LJA 1491), le mois dernier. D’autres profils sont encore attendus.

Mais celui de François de Bérard est particulièrement intéressant. Titulaire d’un master 2 en contentieux du commerce international et européen (Paris X, 2003), docteur en droit (Paris X, 2009) avec une thèse portant sur le devoir de loyauté dans le contentieux privé international, et maître de conférences à l’université Paris Nanterre, l’avocat a passé toute sa carrière au sein du cabinet Darrois Villey Maillot Brochier, dont il avait été nommé counsel il y a deux ans. « J’ai toujours conçu l’avocat comme une sorte d’entrepreneur individuel, explique-t-il. Après avoir appris auprès des grands noms du droit des affaires, Jean-Michel Darrois, Emmanuel Brochier et Alain Maillot, j’ai choisi de m’engager dans le développement de mon activité auprès d’un autre cabinet français de renom dans lequel je me reconnais ». L’associé se dit généraliste en contentieux des affaires. Il a néanmoins un savoir-faire technique indéniable sur les contentieux complexes à dimension multi- juridictionnelle. Il a par exemple débuté sa carrière d’avocat en se frottant à la fameuse class action Vivendi. Au fil des dossiers, il a développé une pratique intéressante en résolution transactionnelle des différends ainsi qu’en voie d’exécution et exequatur de sentence arbitrale. « Dans le contexte de la globalisation du monde des affaires, il faut souvent faire preuve de fermeté et de réactivité pour parvenir à un accord. Le recours aux voies d’exécution peut être le moyen d’amener les parties à se rejoindre », explique l’avocat. Et l’on songe bien sûr au grand dossier boursier récent Suez-Veolia, qui n’est que le reflet de cette tendance à l’agressivité du monde des affaires, où le contentieux est devenu une arme stratégique pour aboutir à une opération de rapprochement. Dans le dossier Fidal/ KPMG Avocats, sur lequel il est également intervenu, le recours aux voies d’exécution a permis, cette fois-ci, un accord amiable mettant un terme définitif au litige qui opposait les deux structures. Un autre dossier récent illustre parfaitement le type d’activité stratégique et innovante de François de Bérard : il a assisté, avec Emmanuel Brochier, l’an passé, le président de l’AMF qui avait saisi le président du tribunal de grande instance de Paris pour enjoindre à Llsollu de verser un complément de prix dû aux anciens actionnaires de Systran SA, dans le cadre d’une offre publique suivie d’un retrait obligatoire (cf. LJA 1435). « C’est l’un des très rares dossiers où l’AMF a agi en justice à cet effet », raconte l’associé. Bref, Lacourte Raquin Tatar a choisi la technicité et l’expertise pour développer sa pratique contentieuse. Un avocat qui a appris à manier le droit et les procédures pour servir l’intérêt de ses clients.

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