Création de Valoren Avocats

Guilhem Bremond était trop fréquemment approché par des grandes structures pour ne pas, un jour, céder à la tentation. Et elle-même a, un temps, également songé à sauter le pas. Mais ce n’était pas très sérieux. Virginie Verfaillie Tanguy tient trop à son indépendance, à son équipe, à l’approche de proximité de sa pratique. C’est surtout une femme incroyablement forte et courageuse. Rien ne l’effraie. Alors qu’elle a longtemps été discrète, se mettant volontairement en retrait derrière ses associés, ces derniers mois lui ont donné des ailes. Nommée présidente de l’ARE en janvier dernier, elle porte depuis l’association – et l’on pourrait même dire l’ensemble de ses confrères spécialistes – sur le devant de la scène pour assister les dirigeants dans la gestion de leur société et la prévention des difficultés. Mobilisée à tous les instants, elle est à l’initiative d’alliances avec d’autres associations pour mener une enquête visant à déterminer les premiers effets de la crise du Covid-19 sur les entreprises.

C’est dans ce contexte pour le moins perturbé et après quatre années passées ensemble au sein du cabinet Bremond & Associés, qu’elles ont décidé avec Christine Le Breton, avocate spécialisée en corporate, de constituer une boutique de niche spécialisée dans le rebond. « J’entends les commentaires de mes confrères expliquant que la matière se traite désormais dans des firmes internationales proposant une offre de service complète et intégrée, assure-t-elle. C’est d’ailleurs sans doute le cas pour certains dossiers ». Et Christine Le Breton d’ajouter : « Je suis persuadée qu’il existe une place pour les boutiques de niche, indépendantes, à haute valeur ajoutée, pour aider les ETI et grosses PME à passer le cap et à se développer ». Elles lancent donc Valoren Avocats. « Un nom atypique qui fait référence à la notion de valeur et plus précisément de valeur ajoutée pour le client », expliquent-elles.

Le cabinet repose sur trois piliers : le restructuring, le M&A et le social pour permettre de traiter les dossiers, de la phase de renégociation de dette ou de procédure collective, jusqu’à celle de la recapitalisation et de la réorganisation. Virginie Lockwood s’apprête donc à les rejoindre, en tant que counsel, pour développer une pratique de droit social dédié au restructuring. Avec leurs collaboratrices Morgane Valla, Camille Moïse, Capucine Mesas et Charlotte Vial, l’équipe sera composée de sept avocates. Le premier cabinet de niche positionné en restructuring et sur le rebond qui s’en suit, entièrement porté par des femmes, dans une matière longtemps trustée par la « gente masculine ». Les temps ont bien changé. Et tant mieux !