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Stéphanie de Laroullière - Libre et combative

Par La rédaction

 

Figure incontournable du droit immobilier de la construction au sein de l’atypique cabinet d’avocats Squair, Stéphanie de Laroullière a patiemment posé les jalons nécessaires au développement de sa pratique, avec pour unique boussole le service rendu au client.

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’est avec en elle l’envie de porter la robe que Stéphanie de Laroullière s’inscrit en fac de droit, à Nanterre. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle n’a aucun contact dans le monde juridique mais trouve rapidement ses marques à l’université, dans un parcours en droit des affaires. Par hasard, elle découvre le droit de la construction à l’Hedac de Versailles. Très attirée par le contentieux, elle effectue son stage PPI au tribunal judiciaire de Nanterre auprès de la 7e chambre civile, chargée des dossiers de construction. Cette expérience conforte son appétence pour la matière et elle est convaincue, à l’issue de son stage, de vouloir consacrer une partie prépondérante de son activité au contentieux. Stéphanie de Laroullière semble avoir toutes les compétences requises pour suivre cette voie, dans laquelle la présidente de la 7e chambre l’encourage alors. Rompue depuis son plus jeune âge à la compétition sportive, elle aime relever les challenges et c’en est un de se faire une place à l’époque dans le milieu du droit de la construction. Elle fera ses armes chez DS Avocats, où elle restera près de dix ans et se formera notamment aux aspects techniques et juridiques de la matière. Elle apprécie en particulier les déplacements fréquents qu’elle implique, pour des audiences et des expertises judiciaires. Dès le début de sa collaboration, elle y pratique le droit public de la construction, nécessitant de se former à la procédure administrative, qui constitue encore aujourd’hui un pan de sa pratique.

Au sein du cabinet, elle progresse rapidement et devient « pré-associée », un grade qui ouvre la voie vers l’association à laquelle elle finit cependant par renoncer. Il faut dire que c’est au moment où survient la pandémie, qui va susciter chez elle de vraies réflexions sur la manière d’exercer la profession. Stéphanie de Laroullière s’associe alors au sein d’une structure à taille plus humaine mais elle n’y trouve pas la liberté qu’elle est venue chercher. « J’y ai toutefois appris le “métier” d’associé », indique-t-elle. Elle décide de partir, mais ne souhaite pas s’installer seule : « j’ai toujours eu besoin de collectif, de faire partie d’une équipe et d’être en mesure de proposer à mes clients un accompagnement global. »

Un cabinet différent

Stéphanie de Laroullière rencontre alors Olivier Lopez, l’un des deux fondateurs de Squair. « Une structure très entrepreneuriale, qui n’a pas le fonctionnement pyramidal des cabinets d’affaires traditionnels », explique-t-elle. Elle adhère immédiatement au projet : « leur vision du métier d’avocat correspondait à la mienne, tant intellectuellement qu’en pratique et j’étais en phase avec leur business model, résolument égalitaire ». La liberté et l’autonomie qui existent au sein du cabinet, et qui permettent d’ailleurs une solidarité saine et indéfectible entre associés, lui sont aujourd’hui très précieuses. « Nous sommes au service de nos clients, et non pas au service de la structure. La flexibilité qu’offre le cabinet génère une grande efficience dans le traitement de nos dossiers », précise-t-elle.

Squair, fondé autour du M&A et du corporate, n’a à l’époque pas d’équipe immobilier et c’est donc à Stéphanie de Laroullière que revient la charge de développer la pratique. Elle accompagne essentiellement des maîtres d’ouvrages, personnes privées et publiques, ainsi que des acquéreurs immobiliers, en contentieux comme en conseil et à chaque étape d’une opération de construction, du référé préventif à l’expiration des garanties légales des constructeurs. Elle travaille également en amont aux côtés de ses clients dans la négociation, la rédaction et l’exécution de leurs marchés, y compris dans le cadre d’opérations immobilières complexes. Stéphanie de Laroullière traite des problématiques techniques, financières ou encore assurantielles pouvant survenir entre les différents acteurs en cours de chantier et ultérieurement durant la vie de l’immeuble. « J’aime être proche de mes clients, élaborer des stratégies avec eux, les accompagner dans le traitement de leurs difficultés. Je me rends toujours disponible. La réactivité n’est pas une option », affirme-t-elle.

Stéphanie de Laroullière est particulièrement attachée à la transmission. Elle enseigne l’assurance construction auprès d’un master de l’ESTP depuis plusieurs années et dispense régulièrement des formations en droit de la construction auprès d’organismes comme Le Moniteur. Elle aime également former les plus jeunes générations à cette matière exigeante, parfois méconnue. « Il m’importe d’être exemplaire au sein de l’équipe et d’instaurer des relations de travail basées sur la confiance », indique-t-elle.

La position d’associé sachant, supérieur hiérarchique qui ne s’occupe que de relecture, ce n’est pas vraiment la vision que Stéphanie de Laroullière se fait de son métier, en particulier dans un secteur mouvant comme celui de la construction. « Le droit de la construction implique une grande technicité ; il est indispensable de se former toute sa vie et de rester sur le terrain », considère-t-elle avec une humilité non feinte. Et si Stéphanie de Laroullière ne cache pas sa nature ambitieuse, elle n’a pour autant aucun plan de carrière prédéfini et gravit sereinement les échelons, avec le soutien de ses clients. T