Connexion

LEA MARION AVOCAT - Au cœur des nouveaux défis environnementaux et climatiques

Par Ondine Delaunay

Léa Marion a fondé une boutique originale qui mêle la technicité de la prévention et de la résolution des contentieux, dans un cadre français et international, avec la réflexion stratégique sur les nouveaux défis de l’entreprise en matière environnementale et climatique.

E

n prenant son indépendance, il y a deux ans, à l’aube de la quarantaine, Léa Marion avait une ambition : faire coïncider ses convictions personnelles en matière environnementale avec son exercice professionnel. « J’ai pris conscience de l’importance qu’auguraient les problématiques juridiques environnementales sur les acteurs économiques il y a six ou sept ans, lorsque j’exerçais encore chez Clifford Chance, comme avocate spécialisée en contentieux international, se rappelle-t-elle. Le sujet n’était pas encore totalement mûr en France, mais des perspectives se dessinaient notamment aux États-Unis ». Tout est allé ensuite très vite en France, notamment grâce à la loi sur le devoir de vigilance, dont l’édifice légal va bientôt être parachevé par la directive européenne, puis à la loi Pacte. Aujourd’hui, les grands groupes sont paralysés par la crainte de l’erreur de communication sur leur engagement RSE, par le greenwashing, par l’accusation de pratique commerciale trompeuse et, plus largement, par l’appréhension des nouveaux défis qui s’imposent à eux en matière climatique ou de biodiversité. L’impact réputationnel peut parfois être conséquent. « Toutes les entreprises vont être rapidement amenées à intégrer cette dimension de gestion des risques environnementaux qui est intimement liée à la notion de droits humains, explique Léa Marion. Ce sont des sujets techniques qui imposent des compétences juridiques transversales : en droit commercial, en droit des sociétés, de la gouvernance, en droit de l’environnement, en droit public, en droit pénal ».

Une technicité affirmée

Cette culture technique, Léa Marion l’a. Indéniablement. Docteur en droit international privé, titulaire d’un DEA en droit des affaires et d’un DU en contentieux international des affaires, elle a exercé durant dix ans dans la firme du Magic Circle, formée par Jean-Pierre Grandjean et ses associés Thomas Baudesson, Diego de Lammerville et Thibaud d’Alès. « J’y ai développé une importante capacité de travail, une grande rigueur, une aptitude à travailler sur des dossiers pluridisciplinaires et, surtout, la pratique du contentieux dans un cadre international », détaille-t-elle. Elle garde d’ailleurs de ces années un important réseau de confrères spécialisés, en France ou à l’étranger, sur des matières complémentaires à son savoir-faire et avec lesquels elle travaille de manière totalement intégrée. En matière de conseil à la gouvernance sur les résolutions climatiques débattues en assemblées générales, ou sur les risques RSE liés à la composition des conseils d’administration, elle forme par exemple un binôme efficace avec un confrère français, au parcours comparable indépendant comme elle. Quant aux étrangers, ils la recommandent régulièrement sur des dossiers de contentieux commerciaux avec un volet international.

« Ma clientèle, je la construis au fur et à mesure de mes rencontres et des dossiers, explique l’avocate qui dit accompagner aussi bien des grands groupes, que des PME et des start-ups. Bien souvent, la confiance s’instaure rapidement entre nous car je suis très attentive à préparer une véritable stratégie qui ne polluera pas la vie de l’entreprise et son développement commercial avec des litiges qui n’en finissent plus ». Elle se dit donc très favorable aux modes alternatifs de règlement des différends.

Un cabinet aligné
sur ce qu’il fait

Léa Marion Avocat est un cabinet qui est aligné sur ce qu’il fait. La fondatrice explique : « Soucieux d’exercer son activité en cohérence avec ses valeurs, le cabinet s’engage en réduisant son impact énergétique et en soutenant des projets de défense de l’environnement comme Time for the planet, Tara ocean, ou encore 1001 Fontaines ». L’avocate est membre de la commission justice climatique de Paris Place de droit. Elle fait également partie de l’association internationale des jeunes avocats, de la branche française de l’International Law Association, et est cofondatrice de Contenti’elles, un club de praticiennes du contentieux des affaires.