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La touche luxembourgeoise à Paris

Par Ondine Delaunay

Elvinger Hoss Prussen est un cabinet d’avocats luxembourgeois indépendant, qui a ouvert ses portes à Paris à l’automne dernier. À la tête du bureau français, Xavier Le Sourne, associé.

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ondé à Luxembourg en 1964, Elvinger Hoss Prussen voit par-delà les frontières du Grand-Duché et a entamé, il y a déjà une dizaine d’années, une stratégie de croissance internationale raisonnée. Après une ouverture à Hong Kong en 2012, puis à New York en 2018 avec son partenaire Elvinger New York, c’est dans le seizième arrondissement de la capitale française, au 25 rue Jean Giraudoux, que la firme a choisi d’implanter son troisième bureau étranger. Et, comme à son habitude, le cabinet a tout de suite commencé avec une équipe relativement conséquente constituée de quatre collaborateurs (deux supplémentaires sont à venir au premier trimestre de l’année 2024) placés sous la supervision d’un associé (français) : Xavier Le Sourne. « Les clients français que nous accompagnons sont sensibles au fait que nous ayons une implantation locale. Humainement, les relations sont tout de même plus agréables autour d’un déjeuner que par vidéoconférence », introduit l’associé avec un sourire.

Une marque bien établie dans l’univers international des fonds

Elvinger Hoss Prussen est une marque bien établie dans l’univers des fonds alternatifs européens. Le cabinet est en effet réputé pour son activité en matière de structuration de fonds d’investissement en capital investissement, capital innovation, infrastructure, immobilier ou de fonds de dette soumis au droit luxembourgeois. Composé de près de 300 avocats, dont une cinquantaine d’associés, le cabinet intervient également sur les sujets de financement des fonds et dans les négociations d’admission d’investisseurs dans les fonds luxembourgeois ou encore dans la structuration de véhicules de co-investissement et de carried interest. Mais il se concentre exclusivement sur le droit luxembourgeois. « Je suis fier d’exercer pour une juridiction aussi dynamique que celle du Luxembourg, qui est capable d’attirer les financements du monde entier afin de permettre de soutenir les projets d’infrastructures, mais également les projets de développement des PME et des ETI européennes », explique Xavier Le Sourne. L’associé connaît bien cet univers des fonds d’investissement. Il a rejoint le cabinet Elvinger Hoss Prussen en 2004 et en a été coopté au rang d’associé en 2015. Durant sept ans, jusqu’en 2022, il a même participé activement au développement international de la firme en s’installant à Hong Kong. Et c’est très naturellement à lui que le cabinet a pensé pour développer le tout nouveau bureau français qui a ouvert ses portes, à l’occasion d’une réception mémorable, le 5 octobre dernier.

Paris, un cheminement naturel pour le cabinet

« Notre ouverture d’un bureau parisien est motivée par plusieurs raisons, détaille Xavier Le Sourne. D’abord, nous conseillons régulièrement des clients français dont nous sommes proches et qui nous font confiance depuis longtemps. Nous avons également noté que, depuis le Brexit, le marché du private equity connaît un fort élan en France. L’écosystème est extrêmement dynamique, notamment grâce au soutien de politiques locales, particulièrement s’agissant du capital innovation ». Le cabinet a par exemple récemment assisté Sienna Investment Managers dans la mise en place d’une S.C.A. SICAV-RAIF basée au Luxembourg, Sienna Startup Nation. Il a aussi récemment conseillé de grands noms internationaux, comme Urban Partners (division NREP) pour la structuration de son fonds V (3,6 Mds$). « En cette période de taux élevés, le private equity offre des perspectives alternatives aux investisseurs. Nous sommes donc attentifs aux opportunités de développement pour chacun de nos clients fonds », indique-t-il. Xavier Le Sourne est encore très impliqué dans la structuration de fonds ELTIFs, qui établissent un pont entre le private equity et les investisseurs de détail, et pour lesquels la France reste un marché porteur et prometteur pour pallier le manque de financement des PME européennes.

On ne manquera pas de noter que ce bureau parisien est en outre parfaitement positionné pour venir en soutien d’équipes transactionnelles parisiennes non pourvues en interne de spécialiste de la structuration de fonds luxembourgeois. « Nous travaillons déjà avec plusieurs équipes de la place, précise Xavier Le Sourne. Nous ne sommes pas concurrents, nous aimons collaborer en parfaite transparence avec les associés transactionnels pour permettre aux fonds de structurer leurs véhicules avec le plus grand professionnalisme ».