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FLORILEGES SOCIETE D'AVOCATS - L’expérience et la créativité

Par Ondine Delaunay

Dédié essentiellement à la fiscalité des opérations d’investissement, Florilèges Société d’Avocats a été fondé, il y a cinq ans, par Marie-Hélène Raffin, une avocate de grande expérience, ancienne associée d’Arthur Andersen International et de Willkie Farr & Gallagher.

«U

n recueil de choses remarquables », c’est ainsi que le Larousse définit le terme florilège. Quel nom prometteur pour un cabinet !... Il est surtout parfaitement adapté à cette boutique, fondée il y a cinq ans par Marie-Hélène Raffin. Si l’avocate se consacre à la fiscalité des opérations transactionnelles et des réorganisations, intervenant tant sur des dossiers de LBO que de fusions-acquisitions, elle dédie aussi une partie de son activité à la gestion des contentieux fiscaux : « un des rares pans du droit fiscal où l’avocat peut encore aujourd’hui mettre en œuvre sa créativité sans prendre, ou faire prendre, de risques », note la fondatrice, qui déplore l’assimilation actuelle de l’optimisation fiscale à la fraude dans l’imaginaire collectif, alors que le « choix de la voie la moins imposée » est un droit légitime du contribuable, comme elle a toujours eu à cœur de le répéter à ses étudiants de troisièmes cycles des universités Paris I et Paris V où elle a longtemps enseigné.

You must be the best, simply the best

Marie-Hélène Raffin évoque son exigence dans le travail, une qualité qu’elle dit avoir acquise durant les quinze années passées chez Arthur Andersen International (1987-2002), dont elle a été associée. « Arthur Andersen m’a inculqué ce souci permanent de qualité. Chez Arthur, on nous répétait à l’envi « you must be the best, simply the best ». L’approfondissement des recherches, la minutie dans le raisonnement, le taylor-made pour chaque client, ne jamais rien tenir pour acquis et tout revérifier, explique-t-elle, c’était notre préoccupation quotidienne chez Andersen et c’est toujours la mienne : cette préoccupation constante m’a permis de gagner la confiance de mes clients depuis de nombreuses années ». Elle conseille en effet une clientèle de grands groupes, ainsi que des fonds d’investissement. Très proche de ses clients, elle a l’expérience et l’historique des dossiers de chacun, à tel point qu’elle indique avoir parfois le sentiment d’exercer quasiment « in-house ». Elle conseille également des personnes physiques sur des investissements patrimoniaux, notamment en Espagne où elle passe une partie de son temps lorsqu’elle ne se trouve pas dans ses locaux du 71 avenue Marceau, à Paris.

Si elle a choisi d’exercer sans collaborateur attaché à son cabinet, la fiscaliste aime pourtant le travail en équipe. Durant les seize ans qu’elle a passés au sein du bureau parisien de la firme Willkie Farr & Gallagher, dont elle était associée (2002-2018), elle a beaucoup apprécié l’exercice en équipe pluridisciplinaire. « J’ai eu la chance de travailler avec Daniel Payan et ses équipes lorsque le capital-investissement prenait son essor en France, explique Marie-Hélène Raffin. J’ai d’ailleurs conservé des liens avec un certain nombre d’avocats en transactionnel, avec lesquels je collabore encore aujourd’hui ». La diaspora des anciens d’Andersen, que l’on sait très soudée, tout comme le réseau d’anciens de Willkie Farr, sollicitent souvent son expertise pour la résolution de problématiques complexes.

Créativité et savoir-faire

L’expérience de Marie-Hélène Raffin en matière de fiscalité transactionnelle est notoire. Son arrivée chez Willkie a coïncidé avec l’essor du LBO en France, porté par quelques avocats, au premier rang desquels Daniel Payan. « La fiscalité était au cœur des préoccupations de Daniel, orfèvre du LBO : nous échangions constamment, et ma créativité a pu s’exprimer très rapidement sur les nombreux dossiers du cabinet », raconte-t-elle. C’est lorsque Daniel Payan a finalement pris sa retraite que Marie-Hélène Raffin a fondé Florilèges. « Monter mon propre cabinet, faire le pari de la liberté et de l’autonomie, j’y pensais depuis plusieurs années, mais je ne souhaitais pas le faire avant d’avoir acquis la somme de compétences nécessaires pour œuvrer sereinement », se souvient-elle. C’est chose faite, avec toujours pour leitmotiv : la recherche constante du perfectionnement.