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Anne Wachsmann baigne dans l’art

Par LA LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES
Cet article a été publié dans LJA Le Mag n°50 septembre/octobre 2017


Elle a fait entrer Depardon dans les salles de réunion, incité le cabinet à sponsoriser l’exposition Keith Haring et d’autres, portrait d’Anne Wachsmann aussi à l’aise à l’Autorité de la concurrence que dans les musées.




Dans son gigantesque hall d’entrée du 25, rue de Marignan, là ou d’autres installent d’impressionnants press book sur l’activité de leur firme, des piles de journaux économiques, de lettres d’informations internes et autres plaquettes, Linklaters expose un volumineux ouvrage Taschen sur son trépied. Il s’agit du David Hockney Sumo, le catalogue raisonné du peintre anglais. Comme dans les musées, un cartel placé à côté de l’ouvrage précise aux visiteurs qu’il s’agit de l’édition collector limitée à 9 000 exemplaires. Un achat réservé aux passionnés car l’objet pèse tout de même 35 kg et coûte la modique somme de 2 000 euros ! Une paire de gants blancs est posée dessus, enjoignant ostensiblement aux amateurs de les enfiler pour tourner les pages. Les hôtesses ont été briefées pour ne laisser personne toucher au livre les mains nues. Un traitement d’incunable. Sur les tables basses, au centre de l’immense hall, sont disposés des catalogues de l’exposition aux dimensions plus classiques, tandis qu’une grande affiche de l’exposition orne le mur juste à l’entrée.



Une véritable dynastie de juristes

 
Dans les salles de réunion, changement de décor. La peinture cède la place à d’immenses photographies de Carl De Keyzer. Ce photographe belge né en 1958 qui appartient à l’agence Magnum a notamment réalisé un travail s’interrogeant sur les conséquences qu’aurait un tsunami en Europe. Ses photos, vides de personnages, montrent l’eau à la rencontre de rivages. Si l’art a pris ses quartiers chez Linklaters, c’est grâce à la passion d’une femme, Anne Wachsmann. Chez les juristes, son nom incarne le droit de la concurrence. Classée parmi le « top 150 » des femmes juristes en droit de la concurrence dans le monde par Global Competition Review en 2016, elle fait partie des huit avocats « leading individuals » en droit de la concurrence en France dans Legal 500. Cette grande femme blonde en veste pantalon a un parcours de première de la classe. Études de droit à Strasbourg d’où elle est originaire, Master de droit européen au Collège d’Europe à Bruges, elle hésite un peu et choisit finalement d’être avocate. Il faut dire que juriste, c’est un peu une vocation familiale. Son père et son grand-père étaient avocats. Son grand-oncle, président de chambre à la Cour de cassation, son oncle professeur de droit à Strasbourg.

 



 
cabinet avocats Linklaters portrait