Les 20 directeurs juridiques à suivre sur LinkedIn
Pourquoi poster sur LinkedIn ? Cette question est la pierre angulaire de toute stratégie de communication percutante sur LE réseau social professionnel. Et les raisons d’y être sont aussi diverses que les profils des directeurs juridiques qui l’occupent. Pour sa deuxième édition, la LJA fait le point sur les meilleures fonctionnalités et utilisations de LinkedIn avant de lister les 20 directeurs juridiques à suivre absolument sur la plateforme.
Les directeurs juridiques ne poursuivent pas nécessairement tous les mêmes objectifs. Il peut s’agir de développer son influence sur des sujets stratégiques pour son secteur d’activité, de travailler sa marque employeur, de valoriser la fonction juridique dans l’entreprise ou encore évidemment de renforcer sa notoriété individuelle pour consolider ses perspectives d’évolution de carrière », introduit Charlotte Vier, experte en communication et fondatrice de l’agence Avocom. À chacun ensuite d’adapter son rythme de publication, ses interactions, sa tonalité, en fonction de ses objectifs.
La particularité des profils
et des secteurs d’activité
La question de la présence sur LinkedIn se pose de manière spécifique pour les directeurs juridiques. Certains profils, notamment dans des groupes familiaux ou des maisons de luxe, préfèrent rester dans une logique de réserve, en accord avec la culture de discrétion de leur employeur. À l’inverse, les directeurs juridiques qui cherchent à renforcer leur influence peuvent utiliser LinkedIn pour démontrer qu’ils pèsent dans l’écosystème, qu’ils participent aux grandes réflexions de leur secteur, ou qu’ils sont à la tête d’une direction juridique en croissance. Ces derniers voient LinkedIn comme un levier pour faire rayonner leur fonction, influencer les débats sectoriels ou renforcer leur marque employeur. En étant présent sur le réseau social, le directeur juridique renforce sa crédibilité, participe à l’influence de son entreprise et attire plus facilement les talents.
Ce qui fonctionne
L’optimisation du profil personnel constitue une première étape essentielle, mais souvent négligée. Un profil bien complété, clair sur les compétences et les fonctions, avec une bannière soignée, un éventuel lien vers un portfolio ou un lien qui redirige sur le site web de l’entreprise, et si possible un profil bilingue, représente déjà un premier levier d’attractivité.
De plus, il est important de rester informé des évolutions de la plateforme, et de souligner l’intérêt de certaines fonctionnalités comme la rubrique « services » pour les prestataires, ou même certains salariés. Le choix du profil Premium peut également jouer, l’algorithme ayant tendance à favoriser ce type de comptes. Encore faut-il que cela ait du sens pour l’utilisateur.
Mais LinkedIn n’est pas un média : c’est avant tout un réseau social. Et, comme le rappelle Charlotte Vier, « qui dit réseau, dit interaction ». Elle insiste : « interagir c’est liker, partager, commenter, remercier ceux qui commentent et likent nos publications et bien évidemment travailler son réseau en fonction de ce que l’on recherche précisément via LinkedIn ». Surtout que l’algorithme valorise certaines formes d’engagement. Un commentaire peut augmenter la visibilité d’un post de 12 %, un partage immédiat de 10 %. À l’inverse, un like ne pèse que 1 % dans la balance de la viralité. L’enregistrement d’un post, souvent sous-estimé, est également un signal fort pour la plateforme.
Les formats des posts LinkedIn qui fonctionnent aujourd’hui sont variés. Les sondages et les carrousels PDF tirent particulièrement leur épingle du jeu, à condition d’être bien réalisés. Les publications mêlant texte et image restent des classiques efficaces. Plus engageantes encore, les publications qui intègrent un « call to action » du type « Et vous, vous feriez quoi ? » peuvent générer des échanges parfois intéressants : commentaires, partage d’expérience, message privé etc…
Mais au-delà des formats, c’est bien le fond du post qui fait la différence. La standardisation liée à l’usage de l’intelligence artificielle commence à lasser. Pour Charlotte Vier, la vraie distinction se fait dans le ton, l’angle, et le style : « Outil de personal branding s’il en est, LinkedIn devrait rester un espace dans lequel les personnalités émergent. L’algorithme n’encourage actuellement pas toujours l’originalité mais la vie virtuelle ayant toujours une finalité « IRL », sur le temps long c’est cette expression personnelle, et donc singulière, qui doit produire ses fruits ». Finalement, la bonne stratégie est celle d’un équilibre subtil entre objectifs professionnels et ligne éditoriale sincère et diversifiée. C’est savoir créer de la valeur, susciter des échanges authentiques, rester soi-même tout en s’inscrivant dans une dynamique d’influence.
Une méthodologie stricte
Pour établir cette sélection des 20 directeurs juridiques les plus actifs sur LinkedIn, la rédaction de la LJA a scruté, durant plusieurs semaines, les posts des directeurs juridiques de la place. Alors que LinkedIn est sans conteste devenu le Meetic des avocats qui se délectent de poster, de façon assez régulière, tous leurs rankings et autre awards obtenus de haute lutte, les directeurs juridiques demeurent pour leur part très discrets à étaler leurs opinions et avis. Force est de constater que les profils d’anciens avocats, rompus à la communication, sont dans ce domaine, un avantage.
NOTRE MÉTHODOLOGIE
Au-delà du nombre d’abonnés et de relations, qui est bien sûr entré en ligne de compte, l’équipe de la LJA s’est attachée au contenu des profils, à l’intérêt des posts ainsi qu’à leur ton. LinkedIn est un réseau qui est aussi utilisé comme un répertoire et on y trouve parfois des profils de personnes qui ne postent rien, mais sont quand même suivis par un nombre impressionnant d’internautes. Nous avons ici privilégié les profils qui avaient une réelle valeur, et apportaient de l’information dans un domaine particulier.
Le fruit de nos recherches est classé par ordre alphabétique et sans préférence. Ont été écartés les profils de président d’une association professionnelle, qui bien souvent ne gèrent pas leur compte eux-mêmes, ainsi que ceux des personnes qui avaient un nombre d’abonnés trop important pour être honnête – l’achat d’abonnés étant une pratique courante sur ce réseau professionnel également.