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KPMG Avocats : bilan un an après la création

Par Ondine Delaunay

En février  2019 (cf. LJA n° 1384), Mustapha Oussedrat, président de KPMG Avocats, annonçait les ambitions du jeune cabinet pour les prochains mois. Un an après, il dresse le bilan des développements effectués et présente les objectifs pour 2020.

Le 1er janvier 2019, vous avez ouvert les portes de KPMG Avocats avec un peu moins d’une trentaine d’avocats. Vos objectifs étaient impressionnants : recruter 400 professionnels en douze mois. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Mustapha Oussedrat : L’annonce de la création de KPMG Avocats a suscité un grand intérêt et un nombre important de candidatures de professionnels. Notre construction est donc allée très vite. Nous avons tous été portés par ce projet exaltant et avons dépassé les objectifs annoncés. KPMG Avocats compte aujourd’hui 470 professionnels productifs, dont 250 avocats (principalement BNC ou TNS) et 50 associés. En comptant les fonctions supports, nos effectifs dépassent la barre des 500. La structure fait désormais probablement partie du top 10 des cabinets d’avocats en termes d’effectifs. Nous avons même dû étendre nos locaux parisiens de la Tour Europlaza, en nous déployant sur un cinquième étage. Nos équipes parisiennes ont été rejointes en janvier 2020 par les équipes du cabinet CJA qui compte quatre associés - Olivier Masi, Jean François Burc, Hélène de Barmon et Simone Gosse – avec une dizaine d’avocats et juristes. L’équipe intervient en fusions acquisitions, fiscal, social, droit des affaires et contentieux des affaires (ndlr : Mustapha Oussedrat en était associé gérant avant de créer KPMG Avocats). Une autre équipe M&A tax a également rejoint nos rangs il y a quelques semaines, portée par Delphine Capelli en provenance de Taj. Elle a rejoint le département fiscal en qualité de directeur-associée, accompagnée de deux collaborateurs.

Vous aviez également un important projet de développement en régions. Vous annonciez l’ouverture de 20 bureaux en douze mois. L’objectif est-il atteint ?

M. O. : Là encore, il est atteint et dépassé. KPMG Avocats a ouvert 22 bureaux sur le territoire français. Notre souhait est d’être au plus près de nos clients et d’apporter une expertise en droit fiscal, droit des affaires et droit social. Nous nous sommes installés dans les principales capitales régionales, comme à Nantes, Bordeaux, Rennes, Lyon, Strasbourg, Caen, Lille, Marseille ou encore Toulouse. Depuis le 1er janvier 2020, nous avons ouvert des bureaux KPMG Avocats dans les villes de La Rochelle, Tours, Orléans et Metz avec l’intégration des cabinets Acore, NxT et Richard & Mertz. Nous avons pour objectif d’atteindre à terme une trentaine d’implantations sur le territoire national. En régions comme à Paris, les sollicitations que nous recevons de nos confrères souhaitant nous rejoindre confirment notre stratégie et notre vision du développement d’un cabinet d’avocats au sein d’un réseau pluridisciplinaire : laisser une place importante aux relations humaines, à l’indépendance en termes de développement, tout en bénéficiant de l’appui d’un grand groupe avec une véritable présence nationale et à l’international. Nous n’achetons jamais de cabinets, ce sont des équipes qui nous rejoignent ou des professionnels seuls. À Metz, comme à La Rochelle, c’est quasiment l’ensemble d’un cabinet qui a rejoint l’aventure KPMG Avocats. Intégrer un cabinet dans notre organisation prend en général environ quatre mois de discussions, délai durant lequel nous échangeons sur notre philosophie du métier avec une vision très entrepreneuriale et où nous présentons notre projet en détail et l’importance de nos règles d’indépendance et de risk management.

Les cabinets de Big privilégient souvent une croissance autour des équipes fiscales. Qu’en est-il chez KPMG Avocats ?

M. O. : Le corporate représente la moitié de notre activité et de nos effectifs au niveau national. Nous veillons à un bon équilibre entre les activités fiscales et de droit des affaires. Nous avons également démarré, il y a trois mois, le développement de notre pratique en droit social. Le département compte aujourd’hui une dizaine d’associés à travers la France. À horizon douze mois, nous souhaitons avoir une cinquantaine d’avocats spécialistes en la matière. L’objectif est que chacun de nos bureaux offre les trois grandes lignes de services à nos clients, tout en bénéficiant du soutien des équipes spécialisées à Paris, notamment de notre cellule doctrine qui est élément important et fédérateur dans notre projet. Cette dernière est dirigée par notre associée Marie-Pierre Hôo pour la partie tax et pour le droit des affaires par Alain Couret et Jean-Jacques Daigre (tous deux professeurs émérites) et Clément Barrillon (maître de conférences). Nous allons compléter dès que possible notre conseil scientifique avec des spécialistes en droit social.

Qu’en est-il de vos projets de rapprochements avec d’autres professions du droit ?

M. O. : Nous souhaitons recruter rapidement une équipe spécialisée en IP-IT permettant de valoriser les complémentarités avec les équipes conseil de KPMG France. Une fois l’intégration menée à bien, nous étudierons tout projet de rapprochement avec des CPI voire une étude notariale afin de compléter notre offre en fiscalité patrimoniale. Nous avons déjà été sollicités mais pour l’instant, nous n’avons pas donné suite car notre priorité était la mise en place de nos équipes juridiques et fiscales à Paris et en régions.

Quels sont vos projets pour 2020 ?

M. O. : Il nous faut désormais absorber la forte croissance des effectifs que nous venons de connaitre. Même si nous n’abandonnons pas nos projets de développements, nous devons nous consolider et veiller à ce que nos équipes travaillent en transversalité avec les autres experts et métiers au sein de KPMG. Nous restons bien entendu à l’écoute du marché. Le cabinet poursuit son développement et vise à atteindre, dans les trois ans, 550 professionnels de haut niveau dans le domaine du droit des affaires, de la fiscalité, et du droit social.

Mustapha Oussedrat KPMG Avocats