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Et si la Blockchain et le Cloud n’étaient pas les solutions idéales pour dématérialiser et sécuriser des documents ?

Par LA LETTRE DES JURISTES D'AFFAIRES
Sébastien Meunier, avocat et Sabrina Tantin, directrice de HEADCOM

Sécuriser l’échange de documents et leur intégrité, et garantir l’authentification des personnes qui peuvent y accéder, est une problématique commune à la plupart des avocats mais aussi des directions juridiques. Alors que certains misent sur des technologies en vogue, telles que la Blockchain et le Cloud pour y répondre, d’autres proposent déjà des solutions s’appuyant à la fois sur la technique et sur l’humain, pour créer une chaîne de confiance.

Les risques d’erreurs, voire même de fraudes volontaires existent bel et bien lorsque certains types de documents, comme par exemple des contrats, sont simplement échangés par mail entre de multiples correspondants, de manière non sécurisée, puis imprimés pour être signés, scannés et renvoyés. Et tout cela sans que l’on ne sache exactement qui a fait quoi, et à quel moment, tout au long de la « vie » du contrat. Et parce que l’existence d’un contrat n’est pas toujours un long fleuve tranquille, l’entreprise doit s’assurer, dans un contexte de dématérialisation généralisée accrue, que le flux documentaire se déroule dans un contexte de sécurité, de confidentialité et d’authentification.

Les limites de la Blockchain

La Blockchain, sujet devenu d’actualité à tel point que cette technologie est décrite comme la réponse disruptive à bon nombre de problématiques liées à l’authentification et à la traçabilité des transactions, pourrait apporter une solution intéressante. Or l’authentification des parties ne peut être forcément vérifiée dans une chaîne d’opérations, en l’absence d’un tiers de confiance. En cas de problème, une opération traitée par une Blockchain n’est pas opposable aux tiers dans le cadre actuel de la législation, contrairement à une signature électronique par exemple. D’ailleurs, l’enquête CIO Survey 2018 de Gartner indique qu’à peine 1 % des DSI auraient un projet Blockchain en cours. Seulement 8 % d’entre eux envisagent de s’y intéresser et 77 % estiment même que cette technologie ne présente pas d’intérêt particulier pour leur entreprise. La Blockchain ne serait donc pas la solution idéale et il en est de même pour le Cloud, car ce sont certes des technologies mais pas forcément des solutions.  

La confiance d’abord

En matière de sécurité numérique, l’ingrédient indispensable est précisément la confiance, et la technologie Blockchain présente justement des limites en l’absence d’un tiers de confiance. Contrairement aux technologies Blockchain et Cloud, des solutions s’appuient à la fois sur des développements informatiques et sur une chaîne de confiance humaine. Ainsi la technique permet de faciliter l’utilisation de l’outil et garantit l’intégrité des échanges dématérialisés, et l’intervention humaine, qui se traduit par un partenariat avec des avocats et des notaires, assure la sécurité juridique et réglementaire des documents.

Des outils au service de la confiance numérique au profit des avocats et responsables juridiques

D’autres atouts tels que la certification numérique avec le certificat personnel de signature numérique confèrent un haut degré d’authentification à valeur probatoire en cas de litige juridique. Cela est un système d’intelligence juridique s’appuyant sur une chaîne de confiance et de compétences, et fonctionnant grâce à une technologie sûre, performante et s’adaptant à l’évolution du degré de transformation numérique de l’entreprise.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si des entreprises et des organisations de tous pays, tant privées que publiques, ont déjà opté pour cette solution qui démontre que l’alliance entre l’humain et le digital reste la solution souvent la plus pertinente aux problématiques de l’entreprise...


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