Deux cabinets sur la décision de l’AMF concernant Gaumont
Le scénario des divergences de vue entre les actionnaires majoritaires et minoritaires de Gaumont se précise peu à peu. Dans sa décision dévoilée le 14 octobre dernier, à l’issue d’une séance tenue quatre jours plus tôt, l’AMF a indiqué avoir examiné les requêtes des quatre sociétés de gestion l’ayant saisie en mai dernier, HMG Finance, Gay-Lussac Gestion, le GIE Greenstock et Axxion, au motif que l’absence de liquidité du titre Gaumont prévalant sur le marché les empêchait de céder leurs actions dans des conditions normales de délai et de cours. Bien qu’ayant uniquement jugé la demande d’Axxion recevable, puisque celle-ci n’a jamais fait évoluer sa participation depuis son entrée lors de l’offre publique de rachat initiée par Gaumont en 2017, l’autorité a demandé au groupe familial Seydoux, à la tête de 89,79 % du capital, de lancer dans les six mois une offre publique de retrait sur les titres du producteur et distributeur de films. Gaumont et ses actionnaires principaux ont immédiatement indiqué étudier l’éventualité d’un recours à l’encontre de cette décision. Sa directrice générale a aussi demandé à Euronext une suspension jusqu’à nouvel ordre du cours de Bourse, mais cela n’a pas été suivi d’effet.
Visconti Associés a conseillé les quatre actionnaires minoritaires requérants, avec Julien Visconti, associé, Quentin Bertrand, counsel, et Camille Chevreteau.
Bredin Prat a représenté la famille Seydoux, avec Patrick Dziewolski, associé, et Fawzi Khattabi.