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AGN Avocats plaide pour l'ouverture aux capitaux extérieurs

Par Miren Lartigue
Auditionnés par la mission d’information sur les professions juridiques réglementées de l’Assemblée nationale le 4 novembre 2014, les associés de l’Agence des nouveaux avocats ont défendu devant les députés l’idée d’ouvrir le capital des cabinets d’avocats aux capitaux extérieurs.


Frédéric Moreas, l'un des deux associés fondateurs, a présenté le cabinet AGN Avocats créé en 2012, et qui compte aujourd’hui trois associés et deux collaborateurs installés à Paris et à Levallois, ainsi qu’un réseau de quatre cabinets exerçant sous la même enseigne en régions : « Une agence du droit, comme il existe des agences bancaires, avec une vitrine sur la rue et des prix affichés, pour rendre le droit plus accessible », a-t-il expliqué. Un modèle innovant qui a attiré « 400 clients dès la première année ». « Nous avons créé un réseau qui a vocation à grandir, mais aujourd’hui nous sommes bloqués dans notre développement parce que nous avons besoin de capitaux pour nous développer », a ajouté Frédéric Moreas.

Son associé Philippe Charles a alors plaidé pour l’ouverture minoritaire du capital des cabinets d’avocats aux capitaux extérieurs et l’adoption de structures de droit commun. Il a souligné le fait que les règles auxquelles sont confrontés leurs concurrents – experts-comptables, avocats étrangers – sont plus souples que celles des avocats français, et que ses associés et lui avaient adressé un courrier au président de l’Autorité de la concurrence pour « signaler cette restriction de concurrence ». Il a par ailleurs dénoncé « la frilosité des banques » en ce qui concerne le financement des structures d'exercice.

Le troisième associé, Jérôme Celie, a pour sa part défendu la suppression de la procédure d’autorisation préalable à l’implantation d’un bureau secondaire « qui nous semble désuète » et « qui pose problème parce que ce sont des avocats qui décident de l’installation ou non de leurs confrères » dans le ressort de leur barreau. Et de conclure : « Nous ne sommes pas des marchands de droit mais il y a un marché du droit et nous n’avons pas les moyens de l’investir. D’autres le feront à notre place. »

M.L.
capitaux extérieurs AGN Avocats