
AGN Avocats plaide pour l'ouverture aux capitaux extérieurs

Frédéric Moreas, l'un des deux associés fondateurs, a présenté le cabinet AGN Avocats créé en 2012, et qui compte aujourd’hui trois associés et deux collaborateurs installés à Paris et à Levallois, ainsi qu’un réseau de quatre cabinets exerçant sous la même enseigne en régions : « Une agence du droit, comme il existe des agences bancaires, avec une vitrine sur la rue et des prix affichés, pour rendre le droit plus accessible », a-t-il expliqué. Un modèle innovant qui a attiré « 400 clients dès la première année ». « Nous avons créé un réseau qui a vocation à grandir, mais aujourd’hui nous sommes bloqués dans notre développement parce que nous avons besoin de capitaux pour nous développer », a ajouté Frédéric Moreas.
Son associé Philippe Charles a alors plaidé pour l’ouverture minoritaire du capital des cabinets d’avocats aux capitaux extérieurs et l’adoption de structures de droit commun. Il a souligné le fait que les règles auxquelles sont confrontés leurs concurrents – experts-comptables, avocats étrangers – sont plus souples que celles des avocats français, et que ses associés et lui avaient adressé un courrier au président de l’Autorité de la concurrence pour « signaler cette restriction de concurrence ». Il a par ailleurs dénoncé « la frilosité des banques » en ce qui concerne le financement des structures d'exercice.
Le troisième associé, Jérôme Celie, a pour sa part défendu la suppression de la procédure d’autorisation préalable à l’implantation d’un bureau secondaire « qui nous semble désuète » et « qui pose problème parce que ce sont des avocats qui décident de l’installation ou non de leurs confrères » dans le ressort de leur barreau. Et de conclure : « Nous ne sommes pas des marchands de droit mais il y a un marché du droit et nous n’avons pas les moyens de l’investir. D’autres le feront à notre place. »
M.L.